Le saccage a été découvert hier matin, au cimetière civil de Labry, près de Jarny en Meurthe-et-Moselle. Une quarantaine tombes ont été dégradées.
Le cimetière de Labry, près de Jarny en Meurthe-et-Moselle, a été profané le week-end dernier. Une quarantaine de tombes chrétiennes, sur les quelque 200 que comptent les lieux, ont été la proie de vandales.
Dans la plupart des cas, les crucifix ont été déplacés et parfois retournés. Par ailleurs, une plaque funéraire a été dégradée. C’est le responsable des services techniques de cette commune de 1 700 habitants, proche de Briey dans le Pays-Haut, qui a fait la découverte du saccage hier matin. « On pense que les dégradations ont été commises dans la nuit de samedi à dimanche », hypothèque le maire Luc Ritz.
Sur place, les hommes du commissariat de Conflans-en-Jarnisy ont effectué les premières constatations, suivies par les relevés de la police scientifique. « Nous avons immédiatement déposé une main courante et nous porterons plainte ensuite », ajoute le premier magistrat, navré par ces faits. « C’est très regrettable et j’ai une pensée particulière pour les familles touchées. »
Ces dernières devraient pouvoir accéder dès aujourd’hui aux sépultures de leurs proches pour constater les dégâts et, surtout, procéder à une remise en état. D’autant que, selon Luc Ritz, « même s’ils sont regrettables, ce ne sont pas des faits aussi graves que ce qui a pu se produire ailleurs, dans le passé. Heureusement. »
« Pour faire les idiots »
« D’après les dires du maire de Labry, ces faits sont susceptibles d’être l’œuvre de jeunes pour faire les idiots », a expliqué de son côté le procureur de Briey, Yves Le Clair, cette nuit. Il évoque des « dégradations », plutôt qu’une « profanation » mais assure : « Nous prenons cela très au sérieux. » Et de préciser que « trente-cinq ornements funéraires, principalement des crucifix et des plaques, ont été déplacés », dont quatre ont été brisés. Selon lui, « le cimetière militaire qui jouxte le cimetière civil où se sont déroulés ces faits n’a subi aucune dégradation. »
Dans un communiqué diffusé hier soir, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a dénoncé « ces actes inacceptables » qui devront appeler « une réponse pénale ferme ». « Les enquêtes devront permettre de poursuivre les coupables », ajoute-t-il en adressant « tout son soutien aux autorités des communes concernées, ainsi qu’aux familles victimes de ces dégradations ». Le Premier ministre, Manuel Valls, a également exprimé son indignation via son compte twitter.
Indignation face à la profanation de tombes chrétiennes en Meurthe-et-Moselle. Ces actes devront être sanctionnés durement.
— Manuel Valls (@manuelvalls) 4 Août 2015
En juillet dernier, c’est le cimetière d’Uckange qui avait été victime de vandales. Comme déjà, au mois de mai, celui de Peltre, près de Metz.
Emmanuelle de Rosa (Le Républicain Lorrain)