Accueil | Grande Région | Meurthe-et-Moselle : les élèves de primaire font tomber le masque

Meurthe-et-Moselle : les élèves de primaire font tomber le masque


Fini d'ajuster son masque sur son nez pour les élèves de primaire dans une quarantaine de départements français. (photo AFP)

À partir de ce lundi, fini le masque sur le nez et la bouche des élèves du CP au CM2 dans 47 départements, dont la Meurthe-et-Moselle : le gouvernement a décidé de lever cette obligation dans les zones les moins touchées par le Covid-19, mais les enseignants, eux, le gardent.

Le 22 septembre, le porte-parole du gouvernement avait annoncé que l’obligation serait levée dans les départements « où le taux d’incidence se stabilise au-dessous du seuil de 50 pour 100 000 habitants ». Ces départements passent ainsi au niveau 1 du protocole qui en compte 4.

Sont concernés par la fin de l’obligation : l’Aisne, l’Allier, les Ardennes, l’Aveyron, le Calvados, le Cantal, la Charente-Maritime, la Corrèze, la Côte-d’Or, les Côtes-d’Armor, la Creuse, la Dordogne, l’Eure, le Finistère, le Gers, l’Indre, l’Indre-et-Loire, l’Isère, les Landes, le Loir-et-Cher, la Loire, la Haute-Loire, la Loire-Atlantique, le Loiret, la Lozère, le Maine-et-Loire, la Manche, la Marne, la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, le Morbihan, la Nièvre, l’Orne, le Pas-de-Calais, la Haute-Saône, la Saône-et-Loire, la Sarthe, la Seine-Maritime, les Deux-Sèvres, la Somme, le Tarn, le Tarn-et-Garonne, la Vendée, la Vienne, les Vosges et l’Yonne.

En revanche, pour les personnels du primaire dans ces mêmes départements, « le masque est toujours porté par les adultes intervenant auprès des élèves », notamment les « personnels de l’Éducation nationale et des collectivités locales, AESH (Accompagnants d’élèves en situation de handicap) », a précisé jeudi le ministère.

« Après quatre semaines d’école, mon fils en CP commençait tout juste à se faire au masque… C’est évidemment une très bonne nouvelle que de mettre ces masques au placard, mais pour combien de temps ? », s’interroge Marion, mère de famille dans les Deux-Sèvres. « S’il faut revenir en arrière dans quelques semaines, ça risque d’être coton », lance-t-elle.

« Vigilance »

« On range le masque dans certains endroits, mais on a intérêt à ne pas le mettre trop loin », préconise pour sa part Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-UNSA, pour qui « il y a une vigilance à avoir, car on sait tous que l’épidémie peut repartir avec des variants inquiétants ».

Dans les collèges et les lycées, les règles du port du masque en intérieur pour les personnels et les adolescents restent inchangées.

Le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire, a dénoncé jeudi dans un communiqué « l’incohérence et le manque de projection de la gestion de la crise sanitaire dans les écoles » et prône « la prudence », face à la levée du port du masque pour les élèves de primaire dans ces 47 départements.

Même constat pour Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT qui se dit « plus que réservée au sujet de certains départements de la liste qui présentent un taux d’incidence élevé chez les petits ».

« Il va falloir que les précautions d’usage telles que l’aération des classes ou encore la fourniture de masques protecteurs en nombre suffisant pour les enseignants soient respectées », ajoute-t-elle.

La Moselle expérimente un nouveau protocole

En parallèle, sur le volet de la contamination, le Snuipp-FSU « demande au ministère une montée en puissance des tests salivaires pour les 6 millions d’élèves du primaire qui ne sont pour l’instant proposés qu’à hauteur de 300 000 par semaine alors qu’il en faudrait 20 fois plus pour mettre en place les préconisations du conseil scientifique ».

Actuellement un cas de covid dans une classe en primaire entraîne une fermeture. Mais les écoles de 10 départements – dont 5 dans les départements sans masque pour les écoliers – devraient expérimenter à une date pas encore fixée, un nouveau protocole sanitaire à l’école. Il s’agira de ne plus fermer une classe dès le premier cas positif et de tester tous les élèves, isolant seulement les cas positifs.

Sont concernés par cette expérimentation : l’Aisne, l’Ariège, la Côte-d’Or, les Landes, la Manche, le Morbihan, la Moselle, le Rhône, le Val-d’Oise et le Var.

En cas de contamination au collège ou au lycée, seuls les élèves cas contacts non vaccinés doivent s’isoler une semaine.

Jeudi, moins de 1 700 classes (1 692) étaient fermées à cause de l’épidémie de Covid-19, soit 0,32% des classes du pays, a annoncé vendredi le ministère de l’Éducation nationale.

AFP/LQ