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Metz : y a-t-il, actuellement, davantage de bouchons ?


En octobre 2021, il y avait 310 000 véhicules entrants par jour. Contre 360 000 véhicules/jour en octobre 2019. (Photo : RL/Maury Golini)

Certains automobilistes trouvent le temps plus long derrière leur volant, depuis la rentrée. Le point sur la situation avec Dominique Loesch, chef de trafic pour l’Eurométropole de Metz. Il l’assure : il y a pourtant moins de voitures qui circulent quotidiennement à Metz, par rapport à 2019.

Depuis la rentrée de septembre, le trafic peut paraître plus dense à Metz. Est-ce que les habitués des transports en commun auraient renoncé à ces derniers par crainte du Covid ? Est-ce que les cyclistes évitent leur vélo quand la météo se radoucit ? Pas du tout.

Quels chiffres ?

Dominique Loesch, chef du service régulation du trafic à l’Eurométropole de Metz est formel : il y a aujourd’hui moins de voitures qui circulent à Metz. «Le trafic a diminué par rapport à octobre 2019, l’année de référence, avant le covid. En octobre 2021, il y avait 310 000 véhicules entrants par jour. Contre 360 000 véhicules/jour en octobre 2019.» Soit, avec les véhicules intra-muros, entre 600 et 700 000 véhicules/jour dans les rues. «Si les automobilistes ont le sentiment qu’il y a plus de bouchons, c’est parce qu’il y a eu des mois, en 2020, où il n’y avait personne. On s’y est habitué.»

Pourquoi ça baisse ?

Les raisons sont nombreuses : poursuite du télétravail, développement du covoiturage. Mais, selon lui, la fréquentation des transports en commun a baissé de 14 % par rapport à 2019 et face à la peur tenace du virus.

Dominique Loesch, chef de régulation du trafic pour l’Eurométropole de Metz, et Michel Dumont, conseiller délégué à la mobilité et la régulation.   (Photo : RL /Maury Golini)

 

Et le vélo ? À Metz, il n’y a pas (encore) de système de comptage. Difficile donc de chiffrer la tendance. Mais la hausse est évidente, notamment grâce aux nouvelles pistes. «Cela peut générer une légère dégradation du trafic. Avenue Leclerc-de-Hauteclocque, par exemple, les vélos peuvent emprunter la voie Mettis. Si un vélo est repéré par les capteurs, nous devons lui octroyer du temps de feu vert.» Cela peut donc avoir un impact rue Verlaine. Voire en amont, jusqu’à l’entrée depuis Longeville ? «Il n’y a pas de blocage. Grâce à Gertrude, nous arrivons à faire de la microrégulation centralisée et ainsi adapter les flux et compenser l’aide aux bus, qui sont prioritaires, pour apporter de la souplesse.» Cette Gertrude, pour Gestion électronique de régulation en temps réel pour l‘urbanisme, est un système qui optimise automatiquement le séquençage des feux tricolores en fonction du trafic.

Quels points noirs ?

Les grandes pénétrantes de Metz restent encombrées, aux heures de pointe : routes de Plappeville et de Lorry, l’avenue de Strasbourg, l’avenue Foch, la rue Charlemagne… Mais aussi le rond-point Camille-Hocquard.

Des études vont être lancées pour en sortir les bus, venus de la gare routière. Ils pourraient dans l’avenir emprunter plutôt la voie Mettis, qui longe l’avenue de l’Amphithéâtre (et ainsi éviter la place Mazelle). «Mais, à Metz, il n’y a que des phénomènes d’hyper pointe : l’heure de pointe ne dépasse pas quarante-cinq minutes», compte Michel Dumont, conseiller communautaire en charge de la mobilité et maire de Fey. Deux créneaux : entre 7 h 45 et 8 h 30, le matin, et autour de 17 h, le soir.

L. L. (Le Républicain lorrain)

 

Et pour les travaux de la ligne 3 ?

L’élaboration de projections est en cours pour anticiper les futurs trafics, en lien avec la création de la ligne 3 du Mettis.  Photo RL /Maury GOLINI

L’Eurométropole a confié à son service de régulation du trafic l’élaboration d’une projection dynamique, dans le cadre de la création de ligne 3 du Mettis, notamment du côté de la traversée de Montigny. «Nous l’avions déjà fait pour les deux autres lignes. Nous avions anticipé l’impact sur le réseau. Nous mesurerons les temps de parcours actuels pour concevoir des fichiers, savoir où les gens vont. L’idée est de pouvoir rassurer au maximum les usagers et les commerçants», promet Dominique Loesch, responsable du PC régulation du trafic. Idem du côté du prolongement de la ligne A vers l’hôpital Schuman.