Accueil | Grande Région | Metz : un réseau d’immigration clandestine démantelé, 5 mises en examen

Metz : un réseau d’immigration clandestine démantelé, 5 mises en examen


(Photo : AFP)

Cinq personnes ont été mises en examen à Metz, dont trois ont été écrouées vendredi, pour leur participation présumée à un réseau d’aide à l’immigration clandestine ayant permis l’entrée illégale en France d’au moins 150 personnes d’origine albanaise, a-t-on appris de source policière.

Sept personnes ont été interpellées mardi dans l’affaire, dont deux ont été mises hors de cause, a précisé à l’AFP Christian Lajarrige, directeur de la Police aux frontières (PAF) pour la zone est.

Six des suspects ont été arrêtés à Metz, et un septième « hors zone », lors de l’opération menée par la PAF, avec le renfort des agents de l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière et de l’emploi d’étrangers sans titre (Ocriest).

Les clandestins albanais arrivaient « par leurs propres moyens » en « Belgique, en Allemagne ou en France » par avion de ligne, et étaient pris en charge à l’aéroport par un ou plusieurs membres du réseau qui les rapatriait jusqu’à Metz, a expliqué Christian Lajarrige.

Chaque prestation était tarifée

Les membres de la filière leur proposaient ensuite un logement et un accompagnement dans leur procédure de demande d’asile. Chaque prestation était tarifée, selon le directeur de la PAF, dont les services enquêtent depuis fin 2016 sur ce réseau.

« Nous estimons que le coût moyen s’élevait entre 1.500 et 2.000 euros par personne. Au total, la filière aurait obtenu ainsi entre 250.000 et 300.000 euros », a-t-il précisé.

Depuis le début de l’enquête, 150 à 200 personnes ont bénéficié du réseau, « à raison de trois ou quatre arrivées par semaine », a estimé Christian Lajarrige.

Les enquêteurs ont saisi au domicile des suspects quatre véhicules haut de gamme, de l’argent en liquide et des bijoux, ainsi que des montres et appareils photos, dont « il n’est pas exclu qu’ils proviennent de cambriolages », a précisé l’officier.

Sur les 5 personnes mises en examen, deux (un homme et une femme) ont été laissées libres sous contrôle judiciaire. Trois hommes ont été écroués.

Le Quotidien / AFP