Tim et Bastien ont profité d’une année de césure pour monter leur projet : proposer aux étudiants lorrains des menus végétariens pour 3 euros à bord de leur food truck. Ils font étape au campus du Saulcy de Metz jusqu’au 21 janvier.
Un panneau planté dans le sol avec un poireau ; l’autre, avec une carotte. On se rapproche. Tim et Bastien ont signalé à leur manière la présence de leur food truck. Installés sur le campus du Saulcy depuis le 6 janvier, ils y resteront jusqu’au 21. Les deux étudiants, amis depuis dix ans, ont pris une année de césure pour mener à bien leur projet : un food truck proposant un menu végétarien, bio et local, différent tous les jours au tarif de 3 euros.
Depuis le 20 septembre, Tim et Bastien sillonnent les campus de Lorraine. Restant trois semaines sur chaque site, les deux étudiants ont pu bénéficier d’un financement de l’université de Lorraine, de la Région et du Département à hauteur de 65 000 euros, de quoi acheter et aménager le camion et couvrir les frais de fonctionnement.
«Rendre le légume plus sexy»
«Beaucoup d’étudiants ne mangent que des pâtes », constate Tim. L’alimentation des étudiants n’est souvent pas très équilibrée. À la précarité s’ajoutent les « habitudes alimentaires peu variées». Tim et Bastien veulent «rendre le légume plus sexy». Pour mener à bien cet ambitieux projet, ils utilisent des produits de qualité, négociés auprès de producteurs locaux. Exclusivement végétarien, le repas est à prix coûtant, ils couvrent uniquement le montant des matières premières. Adaptant des recettes trouvées sur internet. Légumes rôtis, sauce piment et quinoa, le menu du jour ambitionne de «toucher à l’émotion».
Un projet à pérenniser
Passer des bancs de l’université aux fourneaux n’a pas été une mince affaire pour le valeureux duo, ils avouent « avoir appris sur le tas». Tablant sur 70 repas en moyenne, ils veulent «s’inscrire de façon pérenne dans la vie étudiante». En plus de la vente de repas, ils n’hésitent pas à mener des actions de sensibilisation et des échanges sur l’alimentation durable. En trois semaines, les deux étudiants en informatique de 22 ans veulent «créer une dynamique de consommation globale végétarienne» sur le campus du Saulcy.
Florent Heib (Le Républicain lorrain)