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Metz, Thionville, Briey : la guerre aux cambriolages est déclarée


Des contrôles fixes puis mobiles ont été effectués simultanément dans toutes les communes fortement touchées par la recrudescence des cambriolages en Moselle (ici, à Sainte-Marie-aux-Chênes) et dans le secteur de Briey. (photo Maury Golini / RL)

Il y avait du bleu absolument partout, jeudi, dans les zones spécifiquement recensées pour leur tendance à attirer les cambrioleurs. Face à la recrudescence des vols avec effraction, la gendarmerie a décidé de frapper fort.

Le groupement de Moselle, avec la compagnie de Briey (54), a mené ce jeudi une gigantesque opération de contrôle : 150 agents étaient mobilisés, simultanément, sur le territoire des compagnies de Metz, Thionville, Boulay et Briey. Une première !

« Les cambrioleurs développent leurs méthodes d’action. La gendarmerie aussi ! », insiste le capitaine Barone, de la compagnie de Metz, qui pilotait l’opération pour cette première manœuvre conjointe.

La méthode était innovante, dans son ampleur mais également dans son dispositif. Elle s’est déroulée en plusieurs phases, de 16 h 30 à 20 h, créneau horaire privilégié par les visiteurs de maisons.

Dans un premier temps, des contrôles statiques ont eu lieu à des endroits stratégiques, comme à Sainte-Marie-aux-Chênes mais aussi Maizières-lès-Metz et Marange-Silvange (entre autres), des sites particulièrement touchés. Tous les véhicules qui s’apparentent à ceux utilisés lors des casses ont été examinés. Des fourgonnettes, mais pas uniquement. Car la gendarmerie, grâce à ses investigations préalables et à certains signalements, connaît des véhicules particuliers qui sont fréquemment utilisés dans les raids sévissant actuellement, dans le secteur mosellan voire au-delà.

Et grâce à la consultation instantanée des fichiers des véhicules déclarés volés, sur tablette numérique, toutes les plaques d’immatriculation potentiellement suspectes ont été vérifiées. « L’idée était de contrôler ces axes de passage, mais aussi de pouvoir être particulièrement réactif si quelqu’un venait à signaler un cambriolage ou tout autre élément. Et ainsi de pouvoir réarticuler le dispositif et gonfler les effectifs vers d’autres patrouilles. »

En prime, puisque l’opération était particulièrement étendue, le but était aussi de prévenir les compagnies voisines, en cas d’arrivée possible d’un équipage sur son secteur.

En parallèle, d’autres moyens d’action, tenus secrets pour préserver la qualité des opérations, ont été mis en œuvre.

La dissuasion mais pas uniquement

Tous les grands axes sensibles et stratégiques ont été couverts. Objectif : contrôler, mais aussi être vus pour dissuader. Et si les cambrioleurs potentiels avaient eu l’idée, en voyant tous ces képis, de passer à l’action ailleurs ? C’est là qu’interviennent les contrôles mobiles et dynamiques.

Dans un second temps, les patrouilles ont effectué des tournées, principalement dans des lotissements isolés, cœur de cibles des cambrioleurs. Les gendarmes ont tourné pendant plus d’une heure, dans toutes les communes visées. De nouveaux contrôles statiques avaient lieu ensuite, en fin d’opération, jusqu’à 20 h, partout et notamment à Saint-Privat, Les Étangs, Maizières et Marange.

L.L. (Le Républicain lorrain)

150 gendarmes

150 gendarmes, des compagnies de Metz, Thionville, Boulay et Briey étaient sur le pont, dont 50 de la compagnie de Metz.

L’opération a également mobilisé les agents du Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie ( Psig ), de la brigade de recherches, du Groupe d’enquête de lutte anti-cambriolages ( Gelac ), les gendarmes mobiles, les motards de l’Escadron de la sécurité routière départementale, les réservistes.

Et les agents des polices municipales des communes concernées par les contrôles.

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