Mercredi dernier, vers 17 h, les gendarmes procèdent à un contrôle routier à Metz. Ils arrêtent une Clio. Le conducteur ne peut présenter ses papiers.
Mercredi dernier, vers 17 h, les gendarmes procèdent à un contrôle routier à Metz. Ils arrêtent une Clio. Le conducteur ne peut présenter ses papiers mais décline une identité. Devant ses hésitations, les gendarmes se montrent sceptiques. L’automobiliste reconnaît bien vite avoir donné un faux nom. En fait, il n’est pas titulaire du permis de conduire français, mais du permis algérien.
Ce qui lui a valu d’être jugé en comparution immédiate vendredi, pour conduite sans permis et prise du nom d’un tiers pouvant déterminer des poursuites pénales contre lui. Car le prévenu a pris la mauvaise habitude de donner le nom d’un ancien copain d’enfance, chez qui arrivent les contraventions. Pire, la victime a vu tous ses points de permis retirés.
Le prévenu explique qu’il était en retard pour rejoindre le centre de semi-liberté de Bar-le-Duc, qu’il a pris la voiture de sa sœur et qu’une fois arrêté par les gendarmes, il a « paniqué ». Il a donné une fausse identité par peur d’être incarcéré à nouveau alors qu’il doit se marier à la fin du mois d’avril.
Sophie Debas, pour le ministère public, souligne ses « seize mentions au casier judiciaire, dont de nombreux délits routiers ». Elle demande douze mois de prison ferme, avec mandat de dépôt. Des réquisitions bien sévères pour Me Hellenbrand : « Il a fait le mauvais choix en prenant la voiture, mais ce n’était pas pour aller faire un braquage ou un deal. Il a fait le mauvais choix en donnant une fausse identité, mais faut-il le mettre en prison pour ça ? » Pour le tribunal, la réponse est oui : Haamar Bouhenni a été condamné à huit mois de prison et 500 € d’amende.
Républicain Lorrain