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Metz : porter secours peut valoir quelques beignes en retour


Une fois placé en cellule, l’irascible ne s’est pas calmé pour autant, crachant sur les policiers mais aussi sur l’éthylotest dans lequel il a refusé de souffler ! (Illustration : RL)

Un Messin de 33 ans s’est particulièrement distingué, mardi, en passant ses nerfs sur des policiers venus lui porter secours. L’affaire s’est soldée par des blessures, des interruptions de travail mais aussi une condamnation pénale.

L’uniforme ne protège pas des coups. Loin s’en faut. Quatre agents de police du commissariat de Metz l’ont à nouveau appris à leurs dépens, ce mardi, après avoir porté secours à un individu en totale perdition.

Les péripéties ont débuté peu après 19h30 avant de se conclure par une garde à vue. C’est à cette heure qu’une riveraine du quartier du Pontiffroy a passé un coup de fil au commissariat pour avertir de la présence d’un homme allongé sur la chaussée, entre deux voitures. Un récit laissant craindre le pire et qui a provoqué la mise en route d’un équipage jusqu’à une rue voisine de la maison police.

Ivre mort sur la voie publique

Là, c’est un homme ivre mort que les policiers ont découvert sur la voie publique, cannette de bière encore en main. À cet instant précis, entre ces deux véhicules, la chaleur avait réellement fait son œuvre, le Messin y perdant beaucoup en verticalité !

Et c’est alors qu’il tentait de se redresser avec l’aide providentielle de ses Samaritains, que l’homme à l’alcool mauvais s’en est pris vertement à eux, les avertissant d’emblée de son aversion pour l’uniforme. Le reste fut donc à l’avenant : insultes et menaces de mort ont fusé tandis que les deux agents menottaient l’irascible. Quelques coups de pied ont également été évités de justesse jusqu’aux portes des geôles du commissariat de police où la violence a encore gagné quelques crans.

Il refuse le test d’alcoolémie…

Entre deux-trois crachats réservés aux policiers le menant en cellule, le trentenaire a aussi refusé de sacrifier à la traditionnelle étape de l’éthylotest. L’appareil lui-même sera la cible des jets labiaux de l’excité. Dans ces échauffourées plutôt inattendues, un policier aura la main écrasée entre une tête et un coin de table, tandis que son collègue prendra un coup de pied dans un poignet. Sept jours d’interruption totale de travail pour l’un et dix jours pour l’autre, tout de même !

…Et ne se souvient de rien

L’épisode navrant s’est achevé hier devant le tribunal correctionnel de Metz qui jugeait le Messin de 33 ans en comparution immédiate. Le rebelle à la mémoire défaillante a peiné à se rappeler quoi que ce soit des événements qui l’ont conduit devant une barre. Ça ne lui a pas permis d’échapper à une condamnation après les plaintes des quatre policiers. Une contrainte pénale, dont les contours vont être fixés par un juge d’application des peines, a été prononcée. Des obligations et des interdictions sont évidemment au programme.

S.-G. S. (Le Républicain Lorrain)

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