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Metz : peine ferme alourdie en appel pour des sévices à un chat


La peine prononcée contre l'auteur des sévices est portée à huit mois ferme, à la grande satisfaction des parties civiles, des associations de défense des animaux. (Photo : Karim Siari/RL)

La cour d’appel de Metz a condamné jeudi un homme de 20 ans à deux ans d’emprisonnement, dont huit mois ferme, pour avoir tué un chat et l’avoir dépecé en se filmant avant de diffuser les vidéos sur Snapchat, a-t-on appris vendredi auprès des parties civiles.

Début novembre, le jeune homme avait posté plusieurs vidéos sur le réseau social Snapchat, se montrant en train de dépecer un chat. Dans plusieurs messages, il expliquait avoir tué le chat en lui tirant une balle de plomb dans la tête.

En première instance, au tribunal de Sarreguemines (Moselle), le prévenu avait été condamné à 10 mois d’emprisonnement, dont 4 mois ferme, mais le parquet avait fait appel de cette décision.

« La cour d’appel a bien pris conscience des faits commis par le prévenu, la peine est beaucoup plus satisfaisante que celle qui avait été prononcée en première instance », a réagi Me Laure Vayssade, avocate de l’association « Stéphane Lamart pour la défense des droits des animaux ».

La SPA, les fondations Brigitte Bardot, 30 millions d’amis et Assistance aux animaux s’étaient également portées parties civiles.

Des moyens renforcés face à une hausse des faits constatés

Entre 2016 et 2021, le nombre d’atteintes aux animaux domestiques a augmenté de 30 % pour atteindre 12 000 faits constatés en 2021 (mauvais traitements, sévices graves et actes de cruauté notamment), avait annoncé fin octobre le ministère de l’Intérieur.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin en avait profité pour annoncer la création d’une division d’enquêteurs, composée de 15 policiers et gendarmes spécialisés, chargée « spécifiquement de la maltraitance animale ».

La loi de lutte contre la maltraitance animale, promulguée le 30 novembre 2021, a renforcé les sanctions en vigueur : le fait de commettre des « sévices graves » ou un « acte de cruauté » envers un animal peut désormais engendrer des peines allant jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.