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Metz ouvre la première épicerie pour étudiants


Avec un investissement d’environ 40 000 € pour son épicerie étudiante, le Crous diversifie son offre sur le campus du Saulcy. (Photo : RL)

C’est une première en Lorraine. « C’est la seule épicerie que nous ayons en gestion », explique Jean-François Tritz, chargé de communication pour le Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous).

Au rayon frais, il n’y a que des portions individuelles. Du fromage, des yaourts, des canettes, le tout à l’unité. « Les étudiants aiment bien ça , constate Antonino Alvaro c’est pratique dans leur petit frigo ! ». Sur les rayonnages blancs, beaucoup de pattes et de boîtes, bien sûr. Mais aussi tout ce qu’il faut pour le petit-déjeuner, plein de sucreries, quelques fruits et légumes, sans oublier un coin droguerie.

Comptez 2 € la brique de soupe, 1,69 € les sardines, 0,84 € la bouteille de lait, 1,50 € le kilo de pommes, 1,20 € pour les bananes…

Valérie et Sarah, deux étudiantes allemandes en Lettres modernes, trouvent surtout cela très pratique : « Moi, je prends beaucoup de bouteilles d’eau, c’est plus pratique que de les acheter loin ». Idem pour Simon. Comme ses copains, il fréquentait auparavant un supermarché de centre-ville. Mais il faut bien compter un petit quart d’heure pour revenir à pied. « Avec l’eau, et le lait à porter, c’est chaud ! »

C’est l’argument qui a décidé le Crous à se lancer et à investir environ 40 000 €. « L’objectif est de faire de l’île du Saulcy un village étudiant, donc il faut une épicerie, parce que les commerces se trouvent plus loin en ville. ». Le potentiel est là : rien que sur le campus du Saulcy, environ mille personnes vivent dans les sept résidences.

Mais tous les étudiants ne sont pas au courant, loin s’en faut. « Ah bon, mais c’est pratique ça quand on finit tard », dit une étudiante qui apprend la nouvelle tandis qu’elle attend avec ses copines devant un snack.

Certains poussent encore la porte de l’épicerie, croyant tomber sur le restaurant universitaire Rimbaud. Il a fermé ses portes en juin dernier, « les flux d’étudiants se répartissent sur les deux autres restaurants, Verlaine et Baudelaire. Il y a aussi un food truck à l’entrée », détaille Jean-François Tritz. Et le « kiosque », un point de petite restauration qui vient d’être construit devant l’amphi Lemoine.

« A la différence de l’Agoraé, tous les étudiants peuvent avoir accès à l’épicerie », précise le Crous. Car une épicerie sociale pour étudiants existe à Nancy et une seconde va ouvrir sur le campus de Bridoux à Metz cet automne, mais elles sélectionnent les bénéficiaires sur critères économiques. Elles sont à l’initiative de la Fédération étudiante de Lorraine, dans le contexte plus large de l’Agoraé qui vise le lien social.

« Pour l’instant, c’est ouvert de 11 h à 14 h et de 17 h à 20 h, mais on va s’adapter parce que par exemple ce matin j’ai vu une dizaine d’étudiants qui auraient voulu entrer avant 11 h », souligne le responsable.

De même, le magasin en lui-même va évoluer : « Là, c’est une version provisoire , dit Jean-François Tritz en indiquant les pann ea ux de bois derrière le rayon frais. Le magasin sera agrandi en janvier pour offrir plus de choix ». À côté de la caisse, le responsable de l’épicerie a déposé feuilles et stylo pour que chacun puisse y inscrire ses souhaits : l’alcool revient souvent (en vain), mais aussi des œufs, de la viande, du pain de mie…

Charline Poullain (Républicain Lorrain)