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Metz : leur vie sans voiture pendant un mois


Élisabeth et Philippe veulent montrer qu'ils peuvent se débrouiller sans leurs deux voitures. (photo RL/Gilles Wirtz)

Quatorze familles messines se lancent dans la deuxième édition du Mois Sans Voiture, portée par Metz Métropole. Vendredi soir, ils ont garé leur véhicule dans le parking de la République en échange d’un ticket de sortie pour le 11 octobre. Et de quelques astuces.

Élisabeth et Philippe habitent rue Dupont-des-Loges, au centre-ville de Metz. Cela fait un bout de temps qu’ils avaient envie d’abandonner une de leurs deux voitures. La première est finalement tombée en panne. La seconde a été officiellement garée dans le parking de la République, vendredi à 18h. Normalement, sauf contre-ordre ou abandon, elle ne devrait pas bouger jusqu’au 11 octobre.

Pendant quatre semaines, ces volontaires s’engagent à ne pas utiliser leur voiture. En échange, la collectivité leur met à disposition toute la palette des transports publics : tickets de bus, voitures en autopartage, vélos, etc.

Les deux professionnels de santé, qui travaillent à Mercy et Bel-Air à Thionville, vont grandement accentuer leur présence dans les transports en commun.

« Prouver à nos enfants que l’on peut »

« On se lance, ça nous mettra le pied à l’étrier. Nous sommes vraiment motivés. On veut prouver qu’on peut le faire, à nos enfants qui sont très écolos. » Des essais ont été faits. Pour aller à Thionville, le trajet est d’une demi-heure. « Le problème, c’est le bus que l’on peut attendre parfois une heure, pour Bel-Air… Mais M. Cuny (le maire de Thionville) mettra peut-être des vélos ou des trottinettes ? », propose Élisabeth.

L’objectif de tous les volontaires : tester, pour tenter de pérenniser la vie sans voiture. « Le but pour tous ceux qui participent est vraiment d’essayer de se débrouiller, dans le quotidien et aussi pour les à-côtés. Ils auront tous un rendez-vous un peu loin, ou un avion à prendre. Mais nous avons un panel de possibilités », explique Marie-Anne Isler-Béguin, vice-présidente de Metz Métropole en charge de la mobilité. Ils peuvent aussi appeler un proche pour les transporter en voiture, mais c’est un peu tricher.

« On fera le bilan dans un mois mais l’année dernière, les gens ont découvert qu’ils n’ont rien perdu mais qu’ils ont beaucoup gagné en qualité de vie. » Avec notamment le sentiment de prendre sa part dans le changement, pour l’écologie.

Lisa Lagrange (Le Républicain Lorrain)