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Metz : « l’enseignement supérieur est créateur de richesses »


« Les directeurs des établissements d’enseignement supérieur de Metz doivent comprendre l’intérêt qu’ils peuvent avoir à créer un environnement local favorable. » Photo Républicain Lorrain /Maury Golini

Nous poursuivons la présentation des nouveaux adjoints au maire de Metz avec Marc Sciamanna, délégué à la vie étudiante, mais aussi vice-président de Metz Métropole en charge de l’enseignement supérieur.

Son CV

Marc Sciamanna a trois passeports. « Mes parents sont Italiens, je suis né et j’ai grandi en Belgique, et j’ai maintenant la nationalité française. » Installé à Metz depuis 2004, il est professeur des universités à CentraleSupélec, où il est titulaire de la chaire de Photonique. « Je suis arrivé à Metz en 2004 avec un regard complètement neuf, se souvient-il. J’ai immédiatement aimé cette ville. Je lui ai trouvé un côté très méditerranéen, apaisant. J’ai visité le campus au technopôle et je m’y suis senti bien… Quand d’autres éprouvaient le besoin de voyager juste après le doctorat, moi, j’ai eu envie de me poser là, à Metz. J’y ai fait ma vie et je n’en suis jamais parti ».

Son entrée en politique

« Honnêtement, au départ, François Grosdidier, ce n’était pas ma tasse de thé, sourit Marc Sciamanna, lequel a été adhérent à La République en Marche. Je m’apprêtais à m’engager pour les municipales aux côtés des militants LREM. Et puis une connaissance m’a proposé de rencontrer François Grosdidier. On a déjeuné ensemble. Ça ne m’arrive jamais, mais j’ai été scotché. Par sa vision de la ville, sa connaissance des dossiers, son projet… Nous partageons une conviction : l’enseignement supérieur est créateur de richesse économique. »

Sa feuille de route

L’enseignement supérieur est l’un des enjeux majeurs du prochain mandat. François Grosdidier s’est engagé à renforcer l’offre universitaire de la métropole messine. Marc Sciamanna aura donc la lourde mission de traduire cette promesse dans les faits. « Pour cela, nous devons créer à Metz un écosystème favorable à la dynamique universitaire », résume l’adjoint au maire. Comment ? « Aujourd’hui, Metz a la chance d’avoir sur son territoire de nombreux établissements d’enseignement supérieur de grande qualité : l’Université de Lorraine, de grandes écoles… Ce sont des mastodontes qui sont tellement mobilisés sur leur rayonnement à l’international qu’ils en oublient de travailler ensemble au local. » Marc Sciamanna a donc commencé à rencontrer tous les directeurs d’établissement : « Je veux leur faire comprendre l’intérêt qu’ils peuvent avoir à créer un environnement local favorable. » Marc Sciamanna entend également utiliser les autres instruments à sa disposition pour faire de Metz une ville plus accueillante pour les étudiants : la mobilité, le logement et l’animation de la ville. « Sur ces dossiers, je travaille en transversalité avec mes collègues adjoints », dit-il.

Sa rentrée

Avant de poser des exigences, François Grosdidier avait annoncé vouloir faire réaliser un audit de l’offre universitaire à Metz. « Il sera effectué dès le mois de septembre, indique Marc Sciamanna. Cet audit sera complété par un cycle de travail avec les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour élaborer une grande stratégie métropolitaine ». Le nouvel adjoint devra aussi accompagner les établissements qui vont vivre une rentrée universitaire difficile en raison de la crise sanitaire, avec beaucoup moins d’étudiants étrangers. « Nous avons tenu malgré tout à conserver l’événement “Étudiant dans ma ville qui marque la rentrée universitaire, annonce l’élu. Il se déroulera du 3 au 10 octobre ».

Anthony Villeneuve (Le Républicain Lorrain)