Confrontée comme beaucoup d’autres villes à une inflation du nombre de voitures, Metz envisage de tailler sévèrement dans son offre de stationnement gratuit en voirie. Août 2017 doit marquer le début du bouleversement.
La municipalité de Metz a annoncé mardi qu’elle allait réduire significativement le stationnement gratuit dans ses rues à compter d’août 2017. Profitant de la dépénalisation des contraventions et du renouvellement de sa délégation de service public concernant la gestion de ses parkings en voirie, elle envisage d’étendre le stationnement payant à près de 1 800 places supplémentaires, pour le faire passer de 2 800 à 4 600 places.
Les automobilistes de passage, les résidents et les salariés, qui ont pour habitude de se garer dans certains quartiers excentrés de Metz pour échapper à l’horodateur (bas de Queuleu, rue Louis-le-Débonnaire, au Sablon, au Pontiffroy…), devront, à partir du mois d’août 2017, payer leur parking 1 €/heure.
Autre modification pour le centre-ville, un tarif unique à 1,80 €/h sera mis en place dès le 1er janvier 2017. Le pourtour de la gare, le plateau de la cathédrale, à savoir le parking aérien du marché couvert et celui de la rue d’Estrées, ainsi que le secteur Coislin, bénéficieront, eux, d’une plage de 30 minutes gratuites. « Mais, après, ce sera très cher », a promis le maire de Metz qui s’est expliqué de manière assez abrupte, hier, sur sa volonté de remanier le stationnement dans sa ville : « Il s’agit de lutter à la fois contre les voitures ventouses et les squatters du domaine public qui n’a pas vocation à stocker des voitures. »
D’autant que Metz ne manque pas d’aires de stationnement spécifiques avec ses parkings de délestage Mettis (P + R, 615 places), ses parkings sous-terrains et aériens (8 453 places) et ses parkings semi-gratuits (600 places boulevard de Trêves). Au total, Metz offre près 15 000 places de parking.
Enfin, c’est au groupe Indigo, filiale du groupe Vinci, que sera confiée la gestion du stationnement en voirie dès le 1er janvier prochain dans le cadre d’un renouvellement de délégation de service public. A lui de faire faire la chasse aux mauvais payeurs qui ne pourront plus être mis à l’amende, selon la loi MAPTAM qui entrera en vigueur le 1er janvier 2018, mais devront s’acquitter d’un « forfait » de 30 € ou de 15 € si la régularisation a lieu dans les 72 heures.