Ouvert depuis un peu moins d’une semaine, le premier bar à chats de la cité mosellane connaît un engouement certain.
«Bonjour, vous êtes Mehdi Mimèche?» «Oui, nous répond poliment le patron, mais avant d’entrer, je vous invite à lire le règlement intérieur.» Chat alors! Journaliste ou pas, demi-tour droite et lecture obligatoire : interdit aux mineurs de moins de treize ans non accompagnés d’un adulte, ne pas donner à manger aux chats, ne pas les réveiller, ne pas les porter… Une fois tout cela ingurgité, une dernière consigne : enlever ses chaussures, rester pieds nus, en chaussettes ou enfiler des patins à disposition. Bienvenue au Chalon de thé, premier bar à chats de Metz, ouvert depuis mercredi, journée internationale du Chat.
«Complet» annonce la petite affiche sur la vitrine. Deux jours que c’est ouvert et, en ce début d’après-midi, une dizaine de personnes font la queue sans broncher. À l’intérieur, avec ses 18 places assises, le Chalon est au maximum de capacité. Pas question de stresser Socrate le boss et les cinq autres boules de poils prénommées Prince, Ninja, Marave, Layone et T’Challo. Alors on entre au fur et à mesure que les chaises se libèrent.
«C’est incroyable! Hier, on a eu jusqu’à une heure d’attente», sourit Mehdi Mimèche. À 33 ans, ce Fameckois, amoureux des chats (la précision est quasi inutile), a eu du flair. Grâce au financement participatif des internautes, il a pu mener à bien un projet qui lui trottait dans la tête depuis un an. «On espérait 5 000 euros, on a récolté 22 % de plus! Cela prouve à quel point notre Chalon était attendu.» De quoi financer les travaux d’aménagement de ce qu’il décrit comme étant «une bulle d’oxygène». Du fait main, dans une ambiance de jungle avec arbre à chats et aquarium en guise de pièces maîtresses.
Au fait, qu’est-ce qu’on commande? «Des glaces grani chats, des milk chakes, de la crème de chafé glacé… Des produits italiens et des pâtisseries d’une boulangerie partenaire», décline Mehdi Mimèche.
«Le bien-être des chats est respecté»
Les premiers adeptes de ronronthérapie sont conquis. «J’ai découvert le concept des « neko cafés » à Osaka au Japon. Alors, quand j’ai su qu’il en ouvrait à Metz, je suis tout de suite venu», témoigne Bibi. Tatoué des pieds à la tête, l’Audunois aux allures de gros dur n’hésite pas à se mettre à quatre pattes pour tenter une approche avec le maine coon de la maison. «C’est convivial, chaleureux… Le bien-être des chats est respecté. D’ailleurs, il y a plus de place pour eux que pour nous», renchérissent Jennifer et Mélissa de Saint-Julien-lès-Metz. Sylvie de Boulay et Julie de Sarrebourg se disent «hallucinées» de voir à quel point le bar à chats est «blindé». Elles promettent de revenir.
«Le but n’est pas de mettre des chats en vitrine! Avec notre certificat de capacité d’animaux domestiques, nous prévoyons d’avoir dix résidents permanents. En lien avec une association de lutte pour la protection des chats, nous en proposerons régulièrement à l’adoption», précise Mehdi Mimèche.
Ouvert tous les jours de 12 h 30 à 19 h 30, mais aussi un dimanche sur deux à l’heure du brunch, le premier bar à chats de Metz ne fait pas le dos rond. Allergiques aux poils de chats, passez votre chemin…
M-O.C. (Le Républicain lorrain)