Metz : l’ancien Caméo-Ariel pourrait accueillir une médiathèque

La Ville a stoppé la vente de l’ancien cinéma d’art et d’essai situé rue du Palais à Metz. L’adjoint à la culture envisage la création d’une médiathèque « d’hyper centre-ville » avec un service de retrait, d’emprunt des livres dans l’actualité, un espace d’exposition et une salle de projection.

Fermé depuis le 30 août 2018, l’ancien cinéma Caméo-Ariel, situé rue du Palais à Metz, pourrait accueillir une médiathèque. Pourtant, si cette option a la préférence de l’adjoint à la culture de Metz, celui-ci en parle au conditionnel et évoque également deux autres lieux susceptibles d’accueillir ce projet : la Trésorerie municipale, qui prévoit de quitter la place Saint-Jacques en 2022-2023, et l’espace laissé vacant par Mad Vintage, place de la République. Trois lieux qui, tous, appartiennent à la Ville.

« On ne crée pas une médiathèque centrale. Celle-ci reste à Verlaine avec son administration, ses liens avec le public, ses prêts, ses réserves. En revanche, on crée une médiathèque de centre-ville », affirme Patrick Thil, précisant qu’il s’agit d’un engagement de campagne pris par François Grosdidier « dans une situation financière compliquée » et qui doit « réenchanter le centre-ville. » Dans son rapport 2018, l’Inspection générale des bibliothèques estimait, elle, qu’il était « indispensable et urgent » de créer un nouvel équipement à Metz. « Un projet ambitieux est nécessaire pour doter la ville et la métropole d’une bibliothèque moderne, correctement dimensionnée », précisait-elle aussi…

 Exposer les trésors précieux

Très concrètement, Patrick Thil, lui, imagine que le public puisse, dans cette « médiathèque-vitrine » venir retirer ses documents réservés sur le site des Bibliothèques-Médiathèques de Metz (BMM) mais aussi emprunter « les livres de l’actualité éditoriale », comme les derniers romans parus. « Surtout, on pourra montrer les réserves précieuses ce qu’on ne peut pas faire à la médiathèque Verlaine », promet-il, évoquant un espace d’exposition temporaire qui sera adapté à la protection et à la conservation.

L’adjoint à la culture insiste également sur une prégnance du numérique. « Au musée Wagner à Bayreuth, il y a une pièce en sous-sol où l’on peut consulter, sur écran, ses partitions. Ici, on pourrait imaginer feuilleter les partitions du plain-chant messin qu’est devenu le chant grégorien », jubile l’élu, évoquant aussi des trésors messins comme le Sacramentaire de Drogon, manuscrit enluminé commandé entre 826/837 et 855 par l’évêque de Metz Drogon, qui est conservé à la Bibliothèque nationale de France, et, qui pourrait être montré dans sa version numérique.

Gaël Calvez (le Républicain Lorrain)