C’est la grande toile qui avait permis à ces deux-là de se rencontrer. Ce qui n’est visiblement pas un gage de qualité.
Débutée en janvier dernier, cette histoire aurait en effet, selon les dires d’une amoureuse désenchantée récemment défigurée, rapidement tourné au désastre.
Charmant à ses débuts, le trentenaire se serait transformé en bourreau domestique une fois installé dans l’appartement de la jeune femme, à Semécourt. Premiers coups de canif à l’histoire balbutiante dès le mois de mai. La jeune femme voit poindre sur son corps les premiers hématomes qui ne semblent pas être l’expression d’une marque d’affection.
Elle sera même, dit-elle, séquestrée à son domicile. Sans portable. Première visite en gendarmerie où la Semécourtoise raconte son désenchantement. Mais c’est le genre d’histoire à cesser ponctuellement pour toujours mieux reprendre. La violence désormais quasi quotidienne a pris encore du grade à la dernière rentrée. Le 11 septembre, les gendarmes sont appelés au secours. La jeune femme semble cette fois avoir été particulièrement « soignée ». Arcade ouverte, nez fracturé, membres couverts d’ecchymoses, traces de coups dans le dos… Le tabassage en règle s’est déroulé dans la rue, dans une voiture, devant le domicile de la victime.
Cette fois, la énième rixe vaut à l’auteur présumé une présentation en comparution immédiate. Jeudi, le trentenaire, entrepreneur-soudeur, a dit sa version des faits ; nié les violences devant le tribunal correctionnel de Metz. « Je me suis défendu, elle me serrait le cou. Nous avions rompu, j’étais venu lui rapporter des affaires et nous nous sommes disputés ».
Une enquête a eu lieu. Le profil de l’homme n’est pas celui d’un tendre. Sa première compagne, mère de sa fille, a eu un scaphoïde du pied brisé. Elle a toujours eu peur de porter plainte. Deux mentions sur six figurant au casier du prévenu font état de violences sur d’autres dames.
Il devra s’expliquer sur ces nouveaux faits le 30 octobre prochain car son dossier a été renvoyé. La victime présente une interruption totale de travail de onze jours. Pas rien. En attendant, le cogneur présumé a été placé sous contrôlé judiciaire avec interdiction d’approcher son ex.
S.-G.S. (Républicain Lorrain)