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Metz : il vise les sangliers mais tue le chien


Photo archives RL

Un chasseur mosellan a été condamné à une amende par le tribunal de Metz pour avoir tué un chien. Il disait viser les sangliers.

Moins rapide qu’un coup de feu, une audience du juge de proximité est malgré tout trop courte pour faire le procès de la chasse « à la rattente », la technique qui a coûté la vie à Braquo, le chien de Guy Lamiable en février 2015, à Ommeray dans le Saunois.

Ce quadra de Moyeuvre-Grande avait prêté l’animal à un ami chasseur pour qu’il se dégourdisse un peu les pattes en traquant quelque gibier. Le griffon croisé fox-terrier de 3 ans a en fait joué de malchance et s’est retrouvé dans la ligne de mire d’un chasseur maladroit.

Domicilié à Fresnes-en-Saulnois, ce dernier ne participe pas directement à la partie de chasse. Il était sur une parcelle voisine et patientait sous la ligne de feu des chasseurs, guettant le passage du gibier qui détalait devant eux comme le veut la « rattente ».

Et des bestioles, il en arrive. Braquo est avec elles. Le prévenu presse la détente. « Vous avez reconnu avoir tiré sur le chien », note le président. « Non, sur les sangliers », recadre le chasseur. Le propos du tribunal n’est pas de creuser la question jusqu’à ce niveau de détail. Il s’arrête au constat. « Oui, mais vous avez touché le chien », poursuit le magistrat. Difficile de dire le contraire. « Je ne l’ai pas vu », défend le tireur.

L’animal revient vers les chasseurs avec une mâchoire fracassée par une balle et la langue arrachée. La mutilation est telle que le vétérinaire ne voit aucune autre solution que l’euthanasie. Une extrémité que Guy Lamiable vit comme un choc. « Ce chien lui avait été offert […] C’était un véritable compagnon », plaide son conseil nancéien au soutien d’une double partie civile. Celle de son client, qui réclame 3 000 € de réparations et celle de la SPA, qui veut 100 €. L’officier du ministère public ajoute une amende de 200 €.

Le chasseur écope finalement de 100€ d’amende et devra payer 500 € au plaignant et 50 € à la SPA.

Frédéric Clausse (Le Républicain Lorrain)