Accueil | Grande Région | Metz : il réclame d’être placé en détention provisoire

Metz : il réclame d’être placé en détention provisoire


"Le but est d’éviter la récidive et de préparer la réinsertion", a plaidé l'avocat de la défense. (photo archives RL/Karim Siari)

« C’est en accord avec mon client que je vous demande de le placer en détention provisoire ! » Des propos plutôt surprenants dans la bouche d’un avocat.

Ils émanent de la défense qui, mercredi, à la barre correctionnelle plaidait un placement à la maison d’arrêt.

Le 6 octobre dernier, son client a été retrouvé après quelques jours de cavale. Placé au centre pour peines aménagées, rue Maurice-Barrès à Metz, l’homme dit être victime de violences, agressions et pressions au sein de ce centre pour détenus en semi-liberté. Il avait donc préféré ne pas le réintégrer et prendre le risque d’ajouter une nouvelle condamnation à son casier judiciaire, déjà étoffé de seize mentions !

Le ministère public requiert le maintien en détention à la prison de Metz-Queuleu. « Pour une fois, je vais vous demander de suivre les réquisitions du parquet, poursuit le conseil. C’est de notoriété publique que des violences sont exercées au sein du centre pour peines aménagées de Metz. Rien n’est fait pour améliorer les conditions des détenus qui y sont en semi-liberté. »

Et de renchérir : « Le but est d’éviter la récidive et de préparer la réinsertion. Ces faits d’évasion sont courants et ne donnent pas toujours lieu à des poursuites. Souvent le juge d’application des peines prononce une ordonnance pour mettre un terme à cette mesure de semi-liberté. Mon client souhaite finir de purger sa peine dans un centre pénitentiaire classique. »

Après en avoir délibéré, les magistrats ont décidé d’écrouer le détenu. Ce dernier avait sollicité un délai pour préparer sa défense.

Il devra patienter jusqu’à l’audience du 13 novembre prochain à la prison de Queuleu.

Delphine Dematte (Le Républicain Lorrain)