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Metz : huit jours pour monter la grande roue


On pourra monter à bord de la grande roue à partir du 19 novembre à 10 h et jusqu’au 15 janvier. Elle sera ouverte tous les jours de 10 h à 20 h et de 10 h à 21 h le vendredi et le samedi. Cette année, la grande roue tournera également le 25 décembre. (Photo : Archives RL)

Le montage de la grande roue a démarré place d’Armes à Metz à l’issue des cérémonies du 11 novembre, pour une ouverture prévue le 19 novembre. Principal défi cette année : effectuer ce travail avec deux jours de moins que l’an passé.

Les cérémonies messines du 11-Novembre à peine terminées, Richard Krolzig effectuait hier à son tour de grands pas sur la place d’Armes. « Il faut qu’on délimite notre espace. Les chalets de Noël arrivent après nous », confiait-il après avoir lancé, radieux, un « bienvenue sur la place de la grande roue ». À 12 h 50, le premier camion de couleur mauve faisait son entrée devant l’hôtel de ville pour décharger le premier des vingt-six containers qui attendaient, stockés depuis deux semaines, à l’espace TCRM-Blida.

« Notre challenge, cette année, c’est d’effectuer le montage avec deux jours de travail en moins. L’an dernier, nous avions démarré le mercredi », rappelle le responsable communication et marketing d’Oscar Bruch, propriétaire allemand de la grande roue. « Le point positif, par contre, c’est qu’on connaît la place. » Et ses habitants, pourrait-on ajouter. Car cette année, visiblement, personne n’est allé redemander si la place de la République, lieu où la grande roue avait été initialement installée pendant trois ans, était libre… « Pendant le montage l’an dernier, des Messins venaient nous dire que la place était sacrée. Certains s’inquiétaient de savoir si elle ne risquait pas de tomber sur la cathédrale et d’autres nous tenaient responsables de pavés cassés », se souvient, incrédule et souriant, Richard Krolzig, tenant sous le bras, dans son classeur, les photographies prises avant le montage et après le démontage de la grande roue ainsi que le rapport de contrôle qualité du bureau Veritas. « La Ville a refait cette année encore des sondages et, un jour avant l’ouverture, il y aura un contrôle », affirme-t-il.

Pourtant, si Richard Krolzig n’a jamais perdu le sourire, c’est qu’une fois la grande roue en place l’an dernier, la magie consistant à pouvoir observer de très près le moindre détail architectural de la cathédrale Saint-Etienne jusqu’à 59 mètres, c’est-à-dire bien au-dessus de la lanterne du Bon dieu (40 mètres), l’a emporté sur les inquiétudes. « Même pour nous qui avons l’habitude, ce premier tour a été magnifique ! Et puis, c’est une image exceptionnelle pour la ville », s’enflamme ce très bon communicant qui salue « l’excellent parte nariat » avec la Fédération des commerçants et la Ville mais refuse systématiquement de donner son chiffre de fréquentation. « En Allemagne, personne ne pose jamais cette question ! », s’étonne-t-il. « S i on veut parler chiffres, alors il faudrait montrer tous les bilans de l’entreprise », poursuit-il, préférant montrer une photographie de la foule massée au pied de la grande dame de métal, un soir de week-end. Une image qu’il espère retrouver cette année…

En attendant, hier, neuf personnes installaient « la semelle », c’est-à-dire le socle sur lequel reposera cette structure de 400 tonnes. Des containers seront installés dès demain pour former la plateforme et dimanche, une seconde grue viendra lever les quatre bras mauves et l’axe de la grande roue ; pièces les plus lourdes de la structure. Une opération assez spectaculaire qui entraînera l’interdiction de la circulation toute la journée.

Le samedi 19 novembre, la grande roue devrait se déployer dans le ciel avec, nouveauté cette année, un bar à champagne à ses pieds.

Gaël Calvez (Le Républicain Lorrain)