Il était un peu moins de 18 heures, ce mardi, lorsque leur véhicule se stationne devant la maison familiale. La maman, le papa et l’un des frères de Bérényss en descendent aussitôt, avant de disparaître derrière la porte de chez eux. Quelques minutes plus tard, les parents ressortent sur le perron.
Une pause aussi brève que méritée, après une journée encore chargée d’émotions, avant de reparler de «tout ça» face aux médias… Dans les faits, il n’y a que la mère de Bérényss qui s’est exprimée face aux micros. Aux côtés de son époux, drapé dans le silence d’un bout à l’autre de l’intervention, cette femme a, bien entendu, commencé par évoquer son «gros soulagement» après l’interpellation, dans la matinée, du ravisseur présumé de sa fillette.
«Je ne m’attendais pas à ce qu’on l’arrête aussi vite. On attend maintenant de la justice qu’elle fasse son travail et qu’elle ne laisse jamais ressortir cet homme, si je peux l’appeler comme ça… On n’oubliera jamais ce qui est arrivé.»
«De la colère, de la haine, il n’y a pas de mots pour exprimer ce que l’on ressent. Les enfants, c’est l’innocence», poursuit la maman, tout en s’arrêtant sur «le bonheur» d’avoir retrouvé son enfant saine et sauve.
«D’autres parents n’ont pas eu cette chance. Et contrairement à d’autres, je n’ai pas eu à attendre des nuits entières avant de la revoir. Pour nous, ça n’a duré que quelques heures, mais cela nous avait déjà semblé interminable… Dans ces cas-là, vous imaginez toujours le pire.»
Avant de regagner son foyer, la maman, toujours elle, a précisé que sa fille avait «reconnu son agresseur. Elle sait aussi qu’il a été arrêté […]. Bérényss va aller de mieux en mieux, mais il faudra laisser passer un peu de temps.»
Cédric Brout (Le Républicain lorrain)