Deux jeunes, installés au nouveau rond-point d’Herserange, ont tenté de voler le sac à main d’une frontalière lorsque sa voiture était à l’arrêt.
«J’ai eu la peur de ma vie », peine encore à exprimer Marie-France*, presque quinze jours après sa mésaventure. C’est son compagnon Luc, qui s’est manifesté le premier en postant un message explicite sur sa page Facebook : « Deux individus, se sont approchés de la voiture de ma future épouse […]. N’ayant pas réussi leur vol, ils s’en sont pris au véhicule », écrit l’habitant de la commune de Saulnes, excédé. Il ajoute : « Et pour vous chers malfaiteurs, vous avez eu de la chance que je ne la suivais pas. Faites circuler pour prévenir toutes les personnes ayant leurs fenêtres ouvertes ». La publication a été likée près de 100 fois, partagée par plus de 460 personnes. Parmi les 50 réactions, les internautes ont montré «leur indignation face à cet acte gratuit», «leur compassion pour Marie-France» et «quelques conseils de bon sens».
Il est 19h10, samedi 28 juin, lorsque Marie-France* rentre du Luxembourg où elle travaille depuis seize ans. Elle emprunte régulièrement le nouveau rond-point d’Herserange puisqu’elle réside à Saulnes. : «Je me souviens que cette journée était particulièrement chaude. Mes deux fenêtres, y compris celle du passager, étaient ouvertes parce que j’étouffais dans ma voiture », détaille la jeune femme.
«J’aurais dû me méfier»
Arrivée au nouveau carrefour d’Herserange, elle laisse passer les voitures venant en face. Son véhicule est à l’arrêt : « Soudain, j’ai vu un bras se glisser par la fenêtre du passager tentant de voler mon sac à main qui était sur le siège. J’ai été prise de panique et j’ai démarré en trombe pour échapper à ce pilleur », retrace Marie-France*. Elle ne cache pas qu’elle avait repéré deux adolescents qui étaient sur le trottoir, à l’affût : «Je n’ai pas prêté attention tout de suite à leur comportement. Mais avec le recul, j’aurais dû me méfier », reconnaît-elle. Un manque de vigilance « qui me sert de leçon ». Sur les réseaux sociaux, elle a fait parfois l’objet de nombreuses critiques lui précisant qu’elle ne « devait pas rouler les fenêtres ouvertes», «de son manque de vigilance», «d’une société qui change où les malfaiteurs sévissent sans impunité».
Elle n’a pas souhaité déposer une main courante auprès des forces de l’ordre par « crainte », avoue-t-elle. En revanche, son futur époux a souhaité prévenir sur les réseaux sociaux les conducteurs : «Ne laissez rien en vue dans votre véhicule, même juste pour cinq minutes». Pour rassurer Marie-France*, il lui a acheté une voiture climatisée dans le but de sécuriser son trajet routier.
(*) Nom d’emprunt