Le marché de Noël de Metz fermera ses portes dans quelques heures. Marqué par une importante affluence, et avant même le bilan définitif, le millésime 2024 pourrait se révéler être une très bonne cuvée. En tout cas, les commerçants interrogés sont très contents.
Chapka vissée sur la tête, cache-cou en fourrure et lunettes de soleil, Steven Giammara ne passe pas inaperçu. Depuis son chalet, place d’Armes, sa gouaille attire le chaland. Son «corn dog» à 7 euros aussi. Une brochette dont le patron du Vinodurum, bar à vin situé En-Fournirue, livre la recette : «Une saucisse de Strasbourg, de la mozzarella, de la pâte à beignet, le tout enrobé de panko – de la chapelure japonaise – avant d’être frit.»
Simple, bon et efficace. Peut-être les trois mots-clés du succès.
«4 000 à 5 000 huîtres»
Pour qualifier cette édition 2024 du marché de Noël – sa quatrième –, Steven Giammara en a un autre : « Exceptionnel ». Notamment, dit-il, grâce à une météo clémente. «À l’heure de l’apéro, il fait toujours beau», s’amuse l’intéressé tout en jetant un coup d’œil en direction de la mairie, en charge de la gestion depuis 2022 : «L’an passé, ils avaient déjà bien bossé. Mais là, ils ont fait encore mieux. Notamment avec cette communication en direction de l’Allemagne, du Luxembourg et de Paris.»
«Sans langue de bois», Steven Giammara «jure» ne pas connaître son chiffre d’affaires sur cet exercice 2024. Tout juste dit-il tourner à environ «300 brochettes par jour» et «4 000 à 5 000 huîtres sur le mois». Des mollusques servis par six, accompagnés d’un verre de vin et le tout pour 20 euros. «Si vous comptez le pain, le beurre, les échalotes, le citron et l’assiette, c’est très correct», estime l’entrepreneur, guère adepte du gobelet en plastique, qui emploie «six salariés». «Et puis, entre la location, la surveillance, et les autres frais, le chalet coûte entre 9 000 et 10 000 euros…»
«120 000 euros de chiffre d’affaires»
À quelques mètres de là, des effluves de vin chaud se dégagent d’un chalet loué conjointement par deux associations distinctes de commerçants : ceux de la rue Taison et ceux de la place de la République. Depuis peu, ces derniers se sont réunis sous l’entité DivertiMetz.
«Sur le mois, confie Lisa Blechschmidt, directrice d’exploitation au Bouillon Batignolles et secrétaire de l’association, on doit être à quelque 5 000 ou 6 000 litres de vin chaud écoulés.» À 4 euros les 25 cl, ça fait une belle somme. D’autant qu’à cela s’ajoutent jus de pomme et chocolat chauds. Pour leur première année, l’objectif est de faire aussi bien que leurs prédécesseurs. C’est-à-dire «atteindre les 120 000 euros de chiffres d’affaires».