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Mandat d’arrêt et trois ans de prison pour le tireur de Longwy, toujours dans la nature


(photo d'illustration / AFP)

Au tribunal de Briey, un homme a été condamné à la prison par contumace pour avoir tiré sur un passant à Longwy.

« Ce jour-là, il était sous une bonne étoile. » M e Eric Mallet ne croit pas si bien dire en parlant de son client. Le 26  juillet 2012 à Longwy, celui-ci est visé avec une arme de poing, qui tire quatre balles de 9 mm. Trois finissent dans une voiture en stationnement. La quatrième vient se loger dans son pied après avoir ricoché sur la route. Résultat  : 30 jours d’ITT.

Mais la victime assure à la barre qu’elle souffre toujours de séquelles, presque trois ans après les faits. « Je ne peux plus marcher pieds nus ni jouer au foot. » En face  : personne. Le prévenu serait un peu connu comme le loup blanc à Longwy. Il aurait l’habitude de circuler dans la ville avec une arme dans sa voiture. C’était du moins le cas avant, car aujourd’hui, l’individu de 25  ans s’est volatilisé dans la nature.

Le 26 juillet 2012, le caïd aux 8  condamnations cherche des noises au jeune homme.

«Je me suis retourné, il m’a braqué»

D’après certains, ce dernier aurait dit de vilaines choses sur le prévenu. Il n’a pas aimé. « Je me dirigeais vers l’entrée d’un immeuble. J’ai entendu quelqu’un dire  : « Oh, fils de p… ». Je me suis retourné, il m’a braqué avec son arme depuis sa voiture. » « C’est par la maladresse du tireur qu’il s’en est sorti », estime le procureur avant de compter « non pas un, mais quatre coups. Les faits sont extrêmement graves. Je n’étais pas en poste ici à l’époque mais ça aurait mérité la cour d’assises. »

Pour la peine, le patron du parquet préconise le maximum  : sept ans. Ce sera au final trois ans pour Oussama Belkebir, avec mandat d’arrêt à la clé. Sa victime recevra une provision de 2 500 euros en attendant les dommages et intérêts définitifs. Il n’y a plus qu’à mettre la main sur l’intéressé.

G. I. (Le Républicain lorrain)