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Maladie du charbon : 30 vaches mortes en un mois


Les vaches des élevages touchés ont été vaccinées depuis le 13 août dans l’arrondissement de Sarrebourg. (photo archives RL)

Le nombre de bovins touchés par la maladie du charbon dans l’arrondissement de Sarrebourg, depuis le début du mois d’août, s’élève désormais à 30. Une mortalité dont le rythme décroît.

Depuis le 5 août dernier, plusieurs élevages bovins ont été touchés par la fièvre charbonneuse, appelée aussi anthrax. Dans un premier temps, trois agriculteurs à Saint-Jean-de-Bassel, Dolving et Romelfing ont observé une mortalité inhabituelle de leurs vaches. Après prélèvement sur les bêtes mortes, les analyses du laboratoire de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de Maisons-Alfort ont révélé qu’il s’agissait de fièvre charbonneuse.

Au bout de près d’un mois de surveillance par les services de la Direction départementale de protection des populations, ce sont six élevages, sept parcelles et cinq communes (Berthelming, Fénétrange, Gosselming, Langatte et Saint-Jean-de-Bassel) qui ont été diagnostiquées.

Le rythme de mortalité des bovins a ralenti. Le nombre de vaches mortes s’élève tout de même à 30 (il était de 24 le 20 août dernier). Afin d’endiguer la maladie, une campagne de vaccination a été lancée à la mi-août. Son coût est pris en charge par l’Etat.

Traitement antibiotique

Les cours d’eau en lien avec les parcelles atteintes par la maladie du charbon ont été analysés. Les résultats sur un abreuvoir, deux sources et deux petits étangs privés se sont révélés négatifs. Aucun risque n’est apparu, que ce soit sur le réseau public d’eau potable ou pour la baignade dans les étangs de Mittersheim, Gondrexange et du Stock.

Parallèlement à la vaccination des animaux, l’Agence régionale de santé (ARS) a placé sous un traitement antibiotique préventif de 35 jours, toutes les personnes qui se sont trouvées en contact avec les bovins morts ou malade. Il s’agit notamment des éleveurs, des équarrisseurs, des vétérinaires et des travailleurs des abattoirs.

Recommandations

La maladie du charbon ne se transmet à l’homme que lorsqu’il se trouve en contact avec l’animal infecté ou le consomme. Ce risque disparaît à partir du moment où la bête est vaccinée. Cette vaccination n’a pas d’incidence sur la qualité du lait et de la viande. L’ARS donne toutefois un certain nombre de recommandations. Il est conseillé de ne pas toucher les animaux morts dans la nature et de préférer l’eau du réseau public à celle des puits. Il est également indiqué de ne pas ramasser baies et champignons en milieu sauvage.

À l’intérieur des bassins hydrologiques où ont été détectés les foyers de maladie du charbon, il est préférable de ne pas se baigner dans les étangs privés. De la même façon, pour l’arrosage domestique, l’abreuvement du bétail non vacciné ou la consommation humaine, mieux vaut éviter l’eau des puits privés.

A.-L. N. (Le Républicain lorrain)