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Maizières : United colors of ArcelorMittal


De gauche à droite : Kangying Zhu, Jonas Staudte, Marcela Gotliep-Barbosa, trois chercheurs qui viennent respectivement de Chine, Allemagne et Brésil. (Photo : RL)

Le campus de recherche et de développement ArcelorMittal de Maizières-lès-Metz rassemble sur son site vingt-huit nationalités différentes. Une richesse, une stratégie, une force.

Quand Marcela Gotliep-Barbosa a postulé auprès du campus de Maizières-lès-Metz, elle s’est fixé une sorte de double défi. Obtenir un poste de chercheur dans le plus grand centre de recherche d’ArcelorMital et rejoindre son « petit ami». La Brésilienne venait d’achever son parcours en génie des mines dans son pays, avait envie de poursuivre l’aventure «en Australie, En France ?». «La première année était dédiée à sa construction, à l’achat et à l’équipement».

Richesse culturelle

Parcours initiatique d’une jeune Brésilienne qui parvient à maîtriser la langue française au bout de six mois. Exemple parmi tant d’autres. Sur le campus ArcelorMittal de Maizières-lès-Metz, les étrangers sont les bienvenus. Il compte aujourd’hui, sur les 24 hectares du site, vingt-huit nationalités différentes. La Chine, le Brésil, et l’Inde pour les plus représentées. Danièle Quantin, la directrice des ressources humaines sourit. La volonté émane de l’entreprise. Évidemment. Quand le centre de recherche et de développement publie un poste à pourvoir, les dirigeants doivent également justifier de leur choix entre un profil étranger et un français. « Si nous avons quarante candidatures françaises, il faudra fournir quarante argumentaires ».

Les raisons de ce brassage international ? « parce qu’on est plus créatifs avec des cerveaux différents ». La multinationalité épouse les besoins de cette structure qui ne travaille pas uniquement avec les entreprises de proximité mais avec celles du monde entier. Alors… « On ne vend pas le même projet, avec les mêmes mots, avec la même approche, dans tel ou tel pays » analyse la DRH. Cela nécessite une qualité de langue, la précision du vocabulaire, l’approche de la nature, de la culture d’un pays. Le formatage est laissé pour compte. Ici, on favorise toutes les mixités. «C’est un campus de gens expérimentés qui réunit de jeunes talents» souligne le directeur général Frédéric Grein. «Nous comptons également 26 % de femmes, complète Danièle Quantin. Nous sommes à l’image des écoles d’ingénieurs : 50 % de niveau d’études bac plus cinq, 50 % de bac plus deux ou trois. Cet aspect international concerne plutôt les ingénieurs.»

Pour Danièle Quantin, la situation est très claire. « Un recrutement ce sont deux personnes qui doivent se dire oui. Il est important qu’il n’y ait pas d’ambiguïté. » Si bien que, quelle que soit la position géographique du candidat, elle les rencontrera sur leur éventuel futur site de travail. «Les transports sont payés, pour tout le monde».

Intégration

Sur la centaine de curriculum vitae qu’elle consulte, elle sera attentive au degré et au lieu d’études. «Notre meilleure cible, ce sont les personnes qui ont passé un master en Europe de l’Ouest. Le cursus permet une garantie d’intégration culturelle».

Kangyins Zhu, ingénieure de recherche au centre auto-métallurgie, en est une illustration parfaite. La Chinoise a passé sa thèse à paris. Elle est arrivée en France en 2007, avait déjà des expériences professionnelles dans son pays. « Mais le système de travail en Chine est complètement différent. Il faut vraiment un temps d’adaptation. Le temps d’acquérir la langue. Et elle l’avoue haut et fort. « Ça a été très difficile ».

C’est pourquoi le campus de Maizières garantit une quarantaine d’heures de cours intensives pour le salarié, pour son conjoint également. «Le travail du conjoint, c’est bien souvent un point d’achoppement car nombreux sont les diplômes qui ne sont pas reconnus en France» ajoute la directrice des ressources humaines. Jonas Staudte, Allemand d’Aix-la-Chapelle, est arrivé en Moselle avec femme et enfants. Mais sont épouse, diplômée en psychologie, retourne travailler de l’autre côté de la frontière. Il est installé à Metz. A choisi le campus de recherche d’ArcelorMittal pour sa dimension internationale. Il n’a pas l’intention de déménager sur d’autres sites. «Dans notre métier, nous sommes en contact avec nos collègues du Canada, des États-Unis …».

Anne Rimlinger-Pignon