Les résidents français salariés au Luxembourg peuvent travailler à distance sans limite, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, a annoncé jeudi le ministère luxembourgeois des Finances.
Jusqu’à présent, la convention fiscale franco-luxembourgeoise limitait le télétravail pour les salariés français à 29 jours par an au profit de leur employeur luxembourgeois sans que leur rémunération soit imposée en France. Mais dans le contexte de la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus, les déplacements sont limités et les salariés invités à pratiquer si possible le télétravail.
« Je me réjouis vivement de cet accord trouvé avec nos partenaires français, qui est non seulement une excellente nouvelle pour les plus de 100.000 frontaliers français et nos entreprises, mais également une illustration importante de la solidarité entre pays voisins et pays membres de l’Union européenne face à la pandémie de Covid-19 », a déclaré le ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Gramegna, dans un communiqué. Cette mesure fait suite à l’annonce lundi de la même levée du quota de jours de travail hors du Luxembourg à destination des frontaliers belges.
La mesure est d’application à compter du 14 mars, précise le ministère qui détaillera les modalités particulières d’application ultérieurement. Près de la moitié des 440.000 salariés en poste au Luxembourg habite dans l’un des trois pays voisins (la Belgique, la France et l’Allemagne). La France représente le plus gros contingent de ces travailleurs frontaliers, avec 107.000 salariés recensés par l’institut national de statistiques, le Statec.
Le Luxembourg connaît 335 cas de coronavirus et a enregistré à ce stade quatre décès.
LQ/AFP