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Lutte contre l’insécurité à Metz : 1 500 porte-clés distribués aux femmes


Le porte-clé d’alerte à 140 décibels. (Photo : Charles Michel)

François Grosdidier a présenté trois dispositifs destinés à lutter contre l’insécurité au centre-ville de Metz. Trois outils reposant sur l’esprit civique des Messins à quoi s’ajoute le projet de multiplication de caméras.

Ces derniers mois, la question de la sécurité des femmes au centre-ville de Metz s’est invitée plus d’une fois dans l’actualité. Notamment depuis le viol dont a été victime, le 9 août, une femme de 38 ans au sein du parking Saint-Jacques. Ce mardi 28 janvier, François Grosdidier a présenté trois dispositifs destinés à « tranquilliser les femmes dans l’espace public ».

140 décibels

Le premier n’est autre qu’un porte-clé d’alerte. Le principe est simple : en cas d’urgence, la personne tire sur la chaînette, ce qui émet un son de 140 décibels « assez fort pour être dissuasif », assure le maire qui, pour le confort auditif des convives s’est retenu de toute démonstration. « On en a 1 500, souligne l’édile. Dans une première phase de test, on les distribuera au Cap, au centre Suzanne-Noël et dans les mairies de quartier sur présentation d’un justificatif de domicile. » Le prix pour la ville de ce porte-clé fabriqué par la société Ultra Secure France, basée en Loire-Atlantique ? 9,60 euros TTC.

The Sorority et Angela

Deuxième dispositif ? L’application The Sorority. Lancée en 2019 et réservée jusque-là aux femmes, celle-ci propose une carte où se trouvent les autres utilisatrices autour de soi, mais aussi un bouton d’alerte qui interpelle les cinquante utilisatrices les plus proches. « Le but n’est pas qu’une autre personne porte elle-même secours, prévient François Grosdidier, mais qu’elle puisse alerter la police qui fait également partie de ce dispositif. » En effet, en mars 2024, The Sorority a signé une convention avec le ministère de l’Intérieur, la police et la gendarmerie.

La signature d’une convention entre la ville de Metz et la société, dont le coût est de 4 000 euros à l’année, figure à l’ordre du jour, non pas du conseil municipal prévu ce jeudi, mais de celui du 27 février.

Enfin, François Grosdidier souhaite mettre en place, comme l’a fait son homologue Jean-Luc Bohl à Montigny-lès-Metz , le dispositif Demandez Angela. « Les commerçants seront formés à adopter les bons gestes et les bons réflexes. » François Grosdidier a également évoqué le déploiement de l’éclairage intelligent « pas plus qu’il ne faut, mais à chaque fois qu’il le faut », mais aussi de « caméras sur les parkings métropolitains ».

Caméras et intelligence artificielle

Quant aux parkings souterrains, hors parking Saint-Jacques, François Grosdidier rappelle que leur gestion est, dans le cadre d’une délégation de service public, sous la responsabilité d’Indigo. « Nous avons suggéré au centre Saint-Jacques et à Indigo de faire la même chose, mais nous n’avons aucun moyen coercitif. Avoir des caméras , c’est bien, mais faut-il pouvoir les utiliser efficacement en temps réel. »

« Quand vous avez un opérateur qui regarde 120 caméras, ça veut dire qu’il ne regarde que 20 écrans simultanément et s’il se passe une scène violente et brève, il ne la voit pas. C’est ce qui s’est passé lors de cet horrible viol au parking Saint-Jacques. Ce viol, qui a duré deux heures, s’est déroulé hors champ des caméras. Mais il aurait pu être vu lorsque le violeur a extrait la victime de l’ascenseur. S’il y avait eu l’intelligence artificielle… »

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