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L’Université de Lorraine veut devenir un pilier de la recherche sur l’IA


L'Enact veut faire du Grand Est un leader européen de l'intelligence artificielle. (Photo pixabay)

Un centre de recherche sur l’intelligence artificielle, porté par l’Université de Lorraine, a obtenu un financement de 30 millions d’euros dans le cadre du plan d’investissements dédié à l’innovation France 2030, a annoncé l’institution mercredi dans un communiqué.

Le Centre européen en intelligence artificielle par l’innovation (Enact) veut, sur les cinq prochaines années et avec un financement total prévisionnel de près de 67 millions d’euros, «attirer les meilleurs talents en intelligence artificielle et (impulser) cette technologie en France», explique l’Université. L’objectif est aussi de faire du «Grand Est un leader européen de l’intelligence artificielle».

Trois axes sont principalement visés, parmi lesquels la recherche autour du «traitement automatique des langues» et des «grands modèles d’IA multimodaux» permettant d’agréger «l’ensemble des données et des connaissances disponibles» dans un secteur ou une entreprise donnés. L’Enact travaille également sur l’intérêt de l’IA dans certains domaines, comme «l’ingénierie et la découverte scientifique» pour «accélérer la découverte de nouveaux matériaux et médicaments», mais aussi pour la santé numérique pour «assister les patients, médecins et le personnel médical tout au long du parcours de soins».

Le consortium regroupe des acteurs de la recherche, de la formation et de l’innovation dans le Grand Est, avec notamment l’Université de Strasbourg, le CNRS, l’Inserm, des hôpitaux universitaires. La Région Grand Est en est également partenaire, comme «une cinquantaine d’entreprises». Au total, l’Enact financera 18 chaires de recherche et d’innovation, et vise à «doubler» le nombre de thèses pour atteindre «une bonne centaine par an puis 150 à l’horizon 2030», avec une internationalisation du recrutement des doctorants dans le domaine de l’IA.

«Un rôle de premier plan»

«L’objectif est de faire émerger les avancées majeures en IA sur les plans méthodologique et technologique qui formeront la base des innovations de demain», poursuit l’Université.

Par ailleurs, la situation géographique, à proximité de la Belgique, du Luxembourg, et de l’Allemagne, lui permettra de «jouer un rôle de premier plan aux niveaux franco-allemand et européen».

L’Enact fait partie des neuf lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt «IA-clusters; pôles d’excellence en recherche et formation en intelligence artificielle» soutenus à hauteur de 360 millions d’euros, a indiqué le gouvernement dans un dossier de presse mercredi.

La «bataille» de l’IA doit se jouer autour de «cinq grands domaines: les talents, les infrastructures, les usages, l’investissement et la gouvernance», a déclaré Emmanuel Macron mardi à l’occasion d’un rassemblement des grands acteurs du secteur, à la veille de l’ouverture du salon VivaTech à Paris.