Le festival du Film arabe de Fameck-Val de Fensch a présenté sa programmation, qui s’étire du 6 au 16 octobre. Elle laisse la part belle à l’Algérie.
Une quarantaine de films, tous genres confondus, et cette volonté intacte : ouvrir une fenêtre sur des mondes arabes en constante mutation, provoquer l’échange, la rencontre autour du 7e art, et, suggère Brigitte Vaisse, la présidente de la Cité sociale, se donner la possibilité de «nous décentrer de nos certitudes».
Fidèle à ce fil rouge, le festival du Film arabe de Fameck-Val de Fensch, coorganisé par la Cité sociale et la Ligue de l’enseignement FOL Moselle, s’ouvre sur sa 33e édition, du 6 au 16 octobre : onze jours pour témoigner de «la puissance continue des cinémas arabes» à travers des longs et courts métrages, des films documentaires et même une petite programmation jeunesse.
Une programmation riche, forte de nombreuses exclusivités
Le retour à une forme classique, depuis l’an dernier, s’accompagne d’une programmation riche, forte de nombreuses exclusivités, et la présence d’invités de marque. Parmi eux, le réalisateur, scénariste et producteur Luc Dardenne, accompagné du dernier film des «frères», Tori et Lokita, prix spécial du 75e anniversaire du festival de Cannes et douzième long métrage du binôme belge. Il sera présent dimanche 16 octobre, salle Victor-Hugo à Fameck, pour une discussion autour du cinéma et une séance de dédicaces avant la projection du film, suivie d’un débat.
«Son œuvre est engagée et réaliste, c’est exactement ce que l’on défend à travers notre programmation», souligne Mahjouba Galfout, coordinatrice et programmatrice. Cette année, les organisateurs ont choisi de mettre en lumière l’Algérie. Un positionnement en écho au 60e anniversaire des accords d’Évian (signature de la paix en Algérie), qui donne l’opportunité de faire briller «une nouvelle génération de réalisateurs porteurs d’un regard contemporain sur leur pays», développe encore Mahjouba Galfout.
Mounia Meddour, présidente du jury
Neuf films, des tables rondes et des débats seront autant de supports à la réflexion, étayée par la présence de la réalisatrice et productrice franco-algérienne Mounia Meddour, récompensée de deux Césars en 2020 pour son premier film Papicha. Elle présidera d’ailleurs le jury longs métrages.
C’est l’autre récurrence du festival, cinq compétitions pour départager des œuvres soigneusement sélectionnées : le Grand Prix avec la présence, notamment, du rappeur, acteur et producteur Sofiane Zermani (Fianso), le Prix de la presse, le Prix du documentaire, le Prix du jury jeunes et le Prix du public.
Joan Moïse
(Le Républicain lorrain)