Les pompiers et le Smur ont dû secourir dimanche deux personnes grièvement blessées à l’arme blanche. La scène s’est produite dans l’appartement du couple.

De nombreux véhicules de pompiers et de police dans ce quartier de Moyeuvre-Grande, ce dimanche en début d’après-midi. Il est aux environs de 14 h 30 quand les secours prennent en charge deux adultes dans ce petit immeuble de deux étages, dans la cité Curel rue Poincaré, à proximité de la voie ferrée. L’homme et la femme présentent au moins chacun une plaie à l’arme blanche.

Afin de stabiliser leur état de santé, les quadragénaires sont placés dans un matelas immobilisateur et évacués par l’extérieur, via l’échelle des soldats du feu. Vu la gravité de la situation, l’équipe médicale du SMUR est également présente. Selon nos informations, la femme présente une blessure dans le dos. Les inquiétudes seraient plus grandes pour l’homme : il saigne au niveau du ventre. Son pronostic vital est engagé au moment de son transport aux urgences de l’hôpital de Mercy. Sa compagne est également dirigée vers l’établissement messin.

«Il y avait de nombreuses forces de secours sur place», témoigne après coup le maire Franck Roviero, qui s’est déplacé sur les lieux après avoir été lui-même alerté. «J’ai vu les victimes être évacuées sur civière. Je ne sais pas quelle est la gravité de leurs blessures car elle et lui étaient allongés sous une couverture de survie. Mais les deux enfants de la femme ont pu discuter avec elle dans l’ambulance.»

Ces derniers sont de jeunes majeurs qui vont être hébergés dans un premier temps « par une voisine », précise le maire. «Pour le reste, je ne sais rien de ce couple si ce n’est qu’ils ne sont pas mariés.»

L’enquête de police ne fait que débuter. D’après les premières constatations, tout serait parti d’une dispute. L’homme se serait saisi d’une lame, apparemment un couteau, avant de poignarder sa compagne et de retourner l’arme contre lui. Mais le parquet de Thionville reste prudent à ce stade. Une chose est sûre du côté de la justice : «Il n’existe a priori pas de plaintes ni de mains courantes pour des violences intrafamiliales.»

Grégory Ingelbert