Le Samu a estimé dimanche que la situation sanitaire consécutive à la canicule «s’est dégradée dans le quart nord-est». Des cas très graves d’hyperthermie chez les personnes âgées ont notamment été signalés.
«La situation s’est dégradée depuis hier (samedi) en fin d’après-midi», essentiellement dans les régions d’Alsace-Lorraine, Franche-Comté et un peu en Bourgogne, a expliqué le Dr François Braun, président du Samu-Urgences de France, en poste à Metz.
«Il y a une activité entre 140 et 160% de l’activité habituelle, avec des appels liés à des pathologies en lien avec la chaleur, en premier lieu des malaises, essentiellement chez les adultes», précise le médecin. Il a évoqué notamment «un nombre de cas non négligeable de pathologies très graves chez des personnes âgées, avec des hyperthermies majeures qui nécessitent des hospitalisations en réanimation».
A l’hôpital de Metz, le Dr Braun a été confronté dans la matinée de dimanche à «deux cas d’hyperthermie à 42 degrés». Ce n’est pas «une épidémie, loin de là», relativise-t-il. Selon lui, dans les services d’urgences, «l’activité est soutenue, mais pour l’instant elle reste absorbable grâce aux mesures prises et aux alertes du ministère faites sur les hôpitaux».
«Ce sont les Samu qui sont pour l’instant en première ligne, affirme encore le Dr Braun, il n’y a pas beaucoup plus d’interventions de réanimation, mais plus de transport vers les hôpitaux sans qu’on puisse évaluer le chiffre.»
Le Quotidien/AFP