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Lorraine : elle met le feu à un immeuble pour se venger de son amant


Après avoir constaté que son amant avait diffusé du contenu pornographique en ligne, la prévenue âgée de 24 ans a décidé de se venger.

En juillet dernier, la prévenue, mariée à un homme alors en prison, met le feu au rez-de-chaussée d’un collectif thionvillois, se disant victime d’un revenge porn.

Elle avait demandé du temps pour préparer sa défense, en septembre. Le procès s’est finalement tenu ce lundi 20 octobre. À la barre du tribunal judiciaire de Thionville, une jeune femme de 24 ans, mariée à un homme purgeant au moment des faits une peine de prison, est poursuivie pour avoir mis le feu dans l’immeuble où réside son amant. Un individu indélicat qui a envoyé sur les réseaux sociaux des documents à caractère sexuel compromettant sa maîtresse. Ni une ni deux, la mise en cause voit rouge. Au point d’imaginer mettre le feu au lieu d’habitation de celui qui se présente partie civile dans cette affaire de relations extraconjugales.

Retour sur cette journée du 27 juillet, où Fatine Saoudaoui gamberge depuis que son amant a mis en ligne des images compromettantes. Furieuse, elle annonce à son auteur qu’elle va mettre le feu à l’immeuble de la Chaussée d’Océanie où il réside. Munie d’un bidon d’essence, elle se rend devant son appartement, au dernier étage. Sur place, elle se ravise. Elle décide in fine d’incendier le rez-de-chaussée, à proximité des boîtes aux lettres. Les flammes se propagent à tel point que ses mains gardent aujourd’hui encore les stigmates de son geste. Un témoin l’a reconnue sur une photo. Fuyant la Moselle, cette dernière, en cavale, a fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Elle sera retrouvée en Espagne, deux mois plus tard. Au regard de son casier judiciaire, épaissi par trois mentions comprenant un refus d’obtempérer, des outrages et une évasion par violence, le ministère public réclame « une sanction sévère ». Soit quatre ans de prison dont un avec sursis probatoire. La juridiction nord mosellane tranchera plutôt pour trois ans de prison, dont un avec sursis probatoire courant sur une période de 2 ans, avec maintien en détention. S’ajoutent à cette peine deux révocations de sursis probatoire, l’interdiction d’entrer en contact avec la partie civile, de porter une arme durant cinq ans, ainsi que l’obligation de suivre des soins psychologiques. La prévenue dispose d’un délai pour interjeter appel.

E.C.
(le Républicain lorrain)

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