Dans la région messine, un promeneur a eu le pied embroché par un de ces clous de charpentier longs de 15 centimètres et vicieusement plantés dans le sol.
Depuis une semaine, un mauvais plaisantin parsème un chemin forestier du bois Cama, situé en pleine campagne entre Mécleuves, Sorbey et Pontoy, de clous de charpentier de près de quinze centimètres.
L’affaire est prise très au sérieux par la mairie de Mécleuves, qui a déposé plainte contre X après qu’un promeneur a été grièvement blessé en se baladant et que le semeur de clous a récidivé lundi. La gendarmerie de Verny est saisie. Une enquête est ouverte pour tenter d’appréhender la personne qui semble sévir depuis plus d’une semaine de façon vicieuse, presque sadique, afin d’infliger des blessures sévères aux promeneurs.
«Ça ressemblait à des herses»
Sa première victime aurait pu finir estropiée et s’en est tirée, par chance, avec une incapacité totale de travail de seulement quelques jours. L’un des clous lui a transpercé la chaussure et a pénétré profondément dans son pied. Elle a déposé plainte à la gendarmerie de Bouzonville. Deux autres plaintes ont suivi. Elles ont été déposées à la gendarmerie de Verny par des cyclistes dont les pneus ont été crevés.
Enfin, lundi, la mairie de Mécleuves a décidé, elle aussi, de saisir la justice après qu’un des adjoints au maire, Philippe Beugueho, a retrouvé des clous fraîchement plantés sur le sentier où il s’était déjà rendu vendredi. La première fois, il avait ramassé vingt-cinq clous, la seconde, huit.
«On a été alertés par des membres de notre club d’athlétisme, raconte-t-il. On est donc est allés voir sur place. C’était impressionnant. Vendredi, j’ai retiré vingt-cinq « broches » proprement enfoncées dans la terre sèche. Les gendarmes m’ont dit que ça ressemblait à des herses. On en a encore retrouvé huit lundi, bien camouflées et solidement piquées dans le sol, juste dans les traces où passent les vélos et les marcheurs.»
La volonté de nuire saute aux yeux. Mais pour quelle raison ? Les gendarmes ont déjà entrepris quelques investigations pour le savoir. Ils recherchent d’ailleurs d’éventuels témoins de comportements louches du côté du bois Cama.
Thierry Fédrigo (Le Républicain Lorrain)