Une importante opération de police judiciaire engageant 80 militaires de la gendarmerie a permis l’arrestation de sept trafiquants du côté de Longuyon.
Ce lundi 30 juin, fait savoir le procureur de la République de Val de Briey dans un communiqué, «une opération de police judiciaire d’envergure» a été menée par la compagnie de Val de Briey, sous l’égide du parquet de Val de Briey, «en vue de procéder à des interpellations dans le cadre d’un trafic de stupéfiants.» L’opération est intervenue dans le cadre d’une enquête judiciaire «menée depuis plusieurs mois par la brigade de recherche de la compagnie de gendarmerie de Val de Briey sous la direction du parquet, suite à un renseignement anonyme dénonçant une cannabiculture indoor dans une maison à Longuyon.»
Les investigations menées depuis janvier «ont permis de confirmer l’existence de cette cannabiculture (émanation anormale de chaleur, consommation d’eau excessive, déplacements en magasins de jardinerie spécialisés en Belgique, etc…), et d’identifier des suspects.» Des éléments, explique le parquet, qui ont été «consolidés à l’aide de techniques spéciales d’enquête (géolocalisations et systèmes de captation d’images) sur autorisation et sous contrôle judiciaires.»
Ce 30 juin, l’opération de police judiciaire organisée a engagé 80 militaires de la gendarmerie : la brigade de recherche et l’ensemble des unités territoriales des trois communautés de brigades de la compagnie de Val de Briey, les pelotons de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) de Briey, Nancy, Toul, Lunéville, Thionville et Creutzwald, et l’Escadron départemental de Sécurité Routière de Meurthe-et-Moselle. Sur place, «625 pieds de cannabis hauts de 0,5 à 1,5 m, répartis en plusieurs salles de production (quatre chambres de culture), ont été découverts, ainsi que l’ensemble du matériel nécessaire à la culture.»
Sept individus ont été interpellés sur leurs lieux de résidence en Meurthe-et-Moselle et en Moselle : 5 sont d’origine albanaise, dont un homme soupçonné d’être l’organisateur du trafic et ses deux fils. Tous les sept ont été placés en garde à vue pour production ou fabrication non autorisée de stupéfiants et pour importation, transport, détention, offre ou cession et acquisition non autorisés de stupéfiants, ainsi que pour vol d’énergie. Les investigations se poursuivent dans le temps de la garde à vue qui peut durer jusqu’à 96 heures. À l’issue, le parquet de Val de Briey décidera de l’orientation procédurale de l’affaire.
(le Républicain lorrain)