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Lorrain arrêté en Ukraine : un autre homme interpelé en Meuse


Photo tirée d'une vidéo mise en ligne le 6 juin 2016 par les services de sécurité ukrainiens (SBU) montrant l'arrestation d'un Français à la frontière ukraino-polonaise le 21 mai 2016. (Photo : AFP)

Un agriculteur d’une quarantaine d’années, qui connaissait Grégoire Moutaux, le Français arrêté en mai en Ukraine avec un arsenal de guerre, a été interpellé lundi dans la Meuse et placé en garde à vue pour des «vérifications», a-t-on appris auprès du parquet de Nancy.

«C’est une piste qu’il fallait exploiter, car ils étaient en contact», a précisé le procureur Thomas Pison. Cependant les premières vérifications, et notamment une perquisition au domicile de l’homme interpellé, se sont avérées «négatives», a ajouté le magistrat. L’homme arrêté lundi et Grégoire Moutaux (dont le grand-père réside à Nant-le-Petit, un hameau de la Meuse) «se connaissent, mais pas pour des raisons politiques», a encore expliqué M. Pison. Les deux hommes «allaient en Ukraine pour des démarches matrimoniales», a-t-il précisé.

Comme Grégoire Moutaux, l’homme est «inconnu des services de police, et son appartenance à la mouvance identitaire reste encore à vérifier», a précisé une source policière à l’AFP. Grégoire Moutaux, arrêté le 21 mai en possession d’un arsenal de guerre, prévoyait «quinze attentats terroristes en France à la veille et pendant le championnat» de l’Euro 2016, selon les services secrets ukrainiens (SBU).

Agé de 25 ans, il a, selon le SBU, fait part aux enquêteurs ukrainiens de son opposition à la politique migratoire de la France, à «la diffusion de l’islam» et à «la mondialisation» et aurait voulu viser une mosquée, une synagogue et des centres d’impôts en France. Repéré en décembre 2015 en Ukraine, il a été interpellé à la frontière polonaise après six mois d’enquête, en possession de 125 kg de TNT, deux lance-roquettes antichar, cinq fusils d’assaut kalachnikov et plus de 5 000 munitions, selon les services ukrainiens.

Pour leur part, les autorités françaises ont réagi dès le départ avec beaucoup de prudence sur ce dossier, soulignant qu’elles ne disposaient pas d’éléments permettant de confirmer ou infirmer une éventuelle piste terroriste. Le parquet antiterroriste n’a pas été saisi et l’enquête a été confiée la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy.

Grégoire Moutaux est employé comme inséminateur dans une coopérative agricole. Une perquisition avait été menée à son domicile qui n’avait rien donné hormis un T-shirt portant le sigle d’un groupe d’extrême droite, selon une source policière.

Le Quotidien/AFP