Un salarié de l’Agape, l’agence d’urbanisme et de développement durable Lorraine Nord, a passé la nuit de lundi à mardi en garde à vue, à l’hôtel de police de Mont-Saint-Martin. Il est suspecté d’avoir détourné 56 000 euros de fonds publics, entre avril 2014 et décembre 2019.
L’agence d’urbanisme et de développement durable Lorraine Nord est entrée, depuis quelques jours, dans une zone de fortes turbulences. Une personne de son effectif, fort d’une quinzaine de salariés, a passé un peu plus de 24 heures en garde à vue, de lundi à mardi , à l’hôtel de police de Mont-Saint-Martin.
Cette personne est suspectée d’avoir détourné, à son profit, un peu plus de 56 000 euros de fonds publics. Ceci via l’encaissement de chèques sur son compte personnel, l’utilisation de la carte bancaire de l’agence et un mécanisme de fausses factures, rédigés avec des logiciels libres de droits. Les enquêteurs de la Brigade de sûreté urbaine saint-martinoise ont été saisis en décembre par le parquet de Val de Briey.
« On avait repéré depuis quelque temps des choses anormales. Au départ, on pensait que ça se limitait à 15 000 euros. Mais l’enquête menée par les agents de police de Mont-Saint-Martin, suite à notre dépôt de plainte avec constitution de partie civile début novembre, a permis de découvrir que le montant du préjudice était plutôt quatre fois supérieur », confirme Jean-Marc Duriez, le président de cette structure basée sur le pôle européen de développement à Longlaville.
Au tribunal en octobre
Pour rappel, l’Agape est née il y a vingt ans. L’association observe, analyse, étudie le territoire, conseille les collectivités territoriales en matière d’urbanisme, d’aménagement et de développement. Elle affiche un budget annuel de 1,2 million d’euros, composé essentiellement des salaires et du coût des études menées. Celui-ci se nourrit des subventions d’État, des intercommunalités, des villes. « Les ordinateurs, les comptes ou encore les factures ont été épluchés. On peut qualifier l’enquête de vrai et bon boulot », commente Jean-Marc Duriez.
Le détournement se serait étendu sur plus de quatre années, d’avril 2014 à décembre 2019. La personne suspectée aurait avoué les faits lors de sa garde à vue du début de semaine. Elle est convoquée devant le tribunal de grande instance de Val de Briey en octobre.
Sebastien Bonetti (Le Républicain Lorrain)