La hausse des températures liée au réchauffement climatique s’accompagne d’une forte inquiétude chez les Longoviciens dès qu’ils aperçoivent un arbre se faire abattre. La municipalité assure qu’elle en plante plus qu’elle n’en coupe.
Les critiques pleuvent sur la municipalité de Longwy depuis quelques années au sujet de l’abattage des arbres, et notamment depuis les travaux dans le quartier Voltaire. Les habitants mettent en avant le réchauffement climatique pour demander l’arrêt des coupes, mais aussi l’impact sur la nidification des oiseaux, ou tout simplement la volonté d’avoir un peu de verdure dans le béton surchauffé de la ville en été. Lors du dernier conseil municipal, Marco Agostini, membre de l’opposition, a même insisté pour voir «cette frénésie stoppée».
Sylvie Balon comprend ces inquiétudes. «Mais il faut rappeler que dans le quartier Voltaire, on a enlevé 80 arbres, dont la moitié étaient malades, pour en replanter 450, des essences qui supporteront le changement climatique. Les jeunes pousses absorbent également plus de gaz à effet de serre que les vieux sujets de 50-60 ans. Ça n’a rien à voir avec ce qu’on entend : on raserait des arbres pour réaliser des économies de fonctionnement, et notamment sur l’entretien. C’est faux.»
D’autres sites
L’adjointe aux travaux évoque également la place Leclerc, qui a fait l’objet d’une rénovation avec la découverture de la Chiers… et qui a vu «la mise en place de 20 à 30 arbres, soit plus que ce qu’il y avait avant. Dans la rue de la Faïencerie, il n’y en avait pas. On a profité de sa requalification pour en mettre plus d’une dizaine. Pareil pour les rues du Tivoli, des Glacis et Jean-Jaurès. On envisage la même chose pour la rue de Metz, où il n’y en a pas. On travaille actuellement sur cette opération avec le conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, puisque c’est une route départementale».
Les « nouveaux venus »
Des érables cannelle, érables sycomore, tilleuls de Henry, houx communs, pins sylvestres ou encore prunus avium, dont les besoins en eau sont moins importants et qui devraient pouvoir résister aux fortes chaleurs promises et conséquences de l’activité humaine dans le monde, ont donc fait leur apparition ici et là dans la ville.
Quant à la nidification… «On a fait une erreur au niveau de l’allée Lamartine. Là, effectivement, on coupait au mauvais moment. Une manifestation de riverains et d’habitants nous a d’ailleurs fait reculer et reporter l’opération de quelques mois. Mais par la suite, je peux dire que notre prestataire refuse toutes les coupes au printemps, quand la sève monte et quand les oiseaux font leurs nids. Tout a lieu entre octobre et février. Dans le cas des deux saules du parc des Récollets qui ont été abattus par le Grand Longwy, l’absence de chauve-souris ou de nid avait été certifiée.»