Les locaux de l’unité Longwy-Longuyon ont été cambriolés ce week-end. Les bénévoles se disent désemparés.
Inaugurés «en grande pompe» il y a une vingtaine de jours, les locaux de l’unité Longwy-Longuyon de la Croix-Rouge, installés dans l’ancienne école Pasteur à Gouraincourt, ont fait l’objet d’un cambriolage. Dans la nuit de vendredi à samedi, un ou plusieurs individus se sont introduits via la salle de gymnastique du bâtiment. Il(s) a (ont) fracturé la quasi-totalité des portes des différents services, comme les secouristes, l’épicerie sociale ou la salle de cours, pour repartir avec la caisse du mois.
Cette dernière «représente 250 colis d’urgence, c’est-à-dire des paniers de nourriture qu’on offre aux plus démunis, ou qu’on vend à des prix dérisoires à ceux qui peuvent donner quelques dizaines de centimes d’euros (pour leur permettre de garder leur dignité). Nous sommes désemparés, découragés, tristes de voir que des gens s’attaquent à des œuvres caritatives comme la nôtre», expliquent Marie-Thérèse Henrion, présidente, Martine Jacob, responsable de l’épicerie sociale, et Odette Didier, pour la partie Maman bébé.
Une aide concernant 500 personnes
Près de 500 personnes viennent chaque mois chercher des vêtements, des aliments, ou suivre des cours de français. «On a beaucoup d’habitants du quartier, de la ville, mais aussi des réfugiés, des étudiants de l’IUT venus d’Afrique sans grands moyens, etc. On se déplace aussi chez ceux qui ne peuvent bouger, les anciens des villages. Ceux qui nous ont cambriolés n’ont pas conscience du mal qu’ils font.» Car en plus de la perte financière, l’argent étant issu de dons (NDLR : en euros ou en vêtements), il va falloir réparer les portes, et tout ce qui a été cassé : tiroirs, etc. Le bâtiment appartient à la Ville. «On va essayer de rouvrir avant la fin du mois de novembre, car énormément de gens sont dans le besoin et car la pauvreté augmente, mais c’est loin d’être gagné. C’est triste. Ceci dit, nos activités extérieures, comme la récupération et le don des meubles, se poursuivent.» Les bénévoles, plus d’une quarantaine au total, se disent fatigués, mais «prêts à repartir de l’avant, même si on espère l’arrivée d’une relève à tous les postes (présidence, trésorerie…). En janvier auront lieu les élections.»
D’ici là, une plainte sera déposée au commissariat de police de Longwy, dont les agents sont venus sur les lieux samedi soir, avant le relevé des empreintes dimanche après-midi.
(Le Républicain lorrain)