Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’acteur belge est plutôt du genre méfiant. Mais le Longovicien David Salucci l’a convaincu de le laisser raconter son histoire au sein du Centre national de karaté. En filigrane, il révèle la méthode mise au point par Claude Goetz.
David Salucci se décrit comme Longovicien, « même s’il habite plus précisément à Herserange ». Il est bien connu dans le milieu sportif, en particulier des arts martiaux. Il cumule d’ailleurs plusieurs titres mondiaux. Mais, aujourd’hui, « il se consacre avant tout à l’écriture ». Il a déjà écrit cinq ouvrages, et travaillé notamment avec le champion de karaté Dominique Valera. Mais il ne veut plus parler de ça, « c’est du passé ».
Une fois passées ces présentations un tantinet difficiles, le barbu aux cheveux noirs fait part de son nouveau projet. Celui qui le tient en haleine depuis près de sept ans. Concrètement, depuis qu’il s’est mis en tête d’expliciter la méthode du CNK (le Centre national de karaté, pionnier du genre, basé à Bruxelles) de Claude Goetz.
Pour ceux qui n’y connaissent rien, il suffit de savoir que l’homme en question est le professionnel qui a suivi (et révélé) Jean-Claude Van Damme depuis son enfance jusqu’à aujourd’hui. Il a collaboré sur tous ses plus gros films, notamment The Expendables, parmi les derniers en date. « Il est surtout à l’origine d’une méthode tout à fait particulière qui peut permettre à n’importe qui de faire le grand écart facial, recadre David Salucci. Même Angie. » Angie ? La jeune femme qui l’accompagne. « Elle n’avait jamais fait de stretching avant ça, mais en moins de trois mois, elle y est parvenue ! »
La relecture de JCVD
David Salucci précise que son livre, plus qu’une biographie de Van Damme, est « une révélation de la méthode de Goetz au CNK ». Le parcours de JCVD au sein de cet établissement – « une histoire qui n’a encore jamais été écrite » – sert simplement de fil rouge à David Salucci.
Mais pour cela, encore fallait-il convaincre les deux hommes. Durant près de deux ans, le Longovicien a échangé avec Claude Goetz. D’abord par mails, puis au téléphone. « Je lui ai fait part de mon cursus sportif, mais je lui ai surtout présenté tout ce que j’avais écrit par le passé, précise-t-il. Une amitié a fini par naître. » Il fallait au moins ça pour approcher l’acteur désormais établi entre Los Angeles et Hong Kong.
Dans les souvenirs du Longovicien, les premiers échanges avec « Jean-Claude » sont cordiaux, mais froids. Mais, bingo (deux ans plus tard), il donne bel et bien son accord de principe pour un livre relatant sa vie de 13 à 20 ans ! « Avant qu’il ne parte aux États-Unis et démarre sa carrière ». L’avancée de l’ouvrage trouve enfin son rythme de croisière. « Claude Goetz me fournit des photos inédites et ses notes. De mon côté, je romance. Puis je retourne les écrits à Claude qui les fait valider par Jean-Claude. Déjà 161 pages ont ainsi été supervisées. »
Pas vraiment le bout du tunnel : David Salucci avoue lui-même qu’il resterait une centaine de pages à écrire. « Ce qui a surtout été long, c’est la mise en place du projet et l’accord de Jean-Claude, nuance-t-il. Si j’en parle aujourd’hui, c’est que c’est sûr que ça va aboutir. » L’écrivain et l’acteur se sont d’ailleurs rencontrés le 8 mars dernier.
L’ouvrage sortirait à la rentrée de septembre. Sous la bannière de quelle maison d’édition ? C’est encore un mystère. « C’est la team Van Damme qui s’en charge, lâche David Salucci. Ça se décidera probablement dans la dernière ligne droite. »
Marie Koenig (Le Républicain Lorrain)
