Accueil | Grande Région | Longwy : deux adolescentes filmées dans les vestiaires de la piscine

Longwy : deux adolescentes filmées dans les vestiaires de la piscine


Une plainte a été déposée. L’auteur a été filmé par les caméras de surveillance.

Deux jeunes filles âgées de 16 ans ont été victimes d’un homme qui les filmait, alors qu’elles se changeaient dans les cabines de la piscine Osmose de Longwy.

Ces deux jeunes filles âgées de 16 ans avaient décidé de passer leur après-midi au frais à la piscine Osmose de Longwy, en ce mardi caniculaire. En début d’après-midi, elles pénètrent dans le centre aquatique et, après avoir réglé leur billet d’entrée, se dirigent vers les vestiaires pour se mettre en maillot de bain. Chacune entre dans une cabine et, alors que l’une d’elles se déshabille, elle aperçoit, sous la porte, un téléphone portable en train de la filmer. Choquée, elle se met à crier, ouvre la porte et aperçoit un homme d’une trentaine d’années s’enfuir dans le dédale des couloirs.

Alerté par cet appel au secours, l’agent de sécurité se rend aussitôt auprès de la jeune femme, tremblante et en sanglots, qui s’effondre, prise d’une crise de panique. Son amie est dans le même état, mais parvient à se ressaisir, sans savoir si elle a aussi été la cible du malfaisant.

La directrice sous le choc

Les parents des deux adolescentes sont prévenus. «Ma fille était en état de choc», avoue le papa d’une des victimes. Nous avons tenté de retrouver l’individu, en vain. Nous avons reconduit les filles à la maison. Elles ne se sentaient pas bien. Elles ont pleuré toute la soirée.» Ce mercredi matin, les parents ont déposé plainte au commissariat de police de Longwy et une enquête a été ouverte pour tenter d’identifier l’auteur des faits afin de procéder à son interpellation.

Du côté de la piscine, la directrice, Pauline Fenoglio, se dit profondément scandalisée par ce qu’il s’est passé. Juste après les faits, elle a rencontré les deux jeunes filles et leurs parents afin de leur apporter tout son soutien, et s’est mise à la disposition des enquêteurs afin de faciliter la recherche du suspect. «Notre établissement est équipé de caméras pointées vers les allées des vestiaires, mais pas dans les cabines bien entendu. Le visionnage des bandes confirme effectivement qu’il y a eu un problème. Les enregistrements sont à la disposition des autorités.» Il appartient désormais aux forces de l’ordre de décortiquer les images. En tant que femme, Pauline Fenoglio condamne fermement ce genre d’actes : «Dans une piscine, il y a parfois des incidents, vite réglés par notre agent de sécurité et notre personnel. Mais jamais de la sorte, jamais avec une telle indécence. Ces jeunes filles étaient venues à la piscine pour passer un bon moment, et non vivre un tel cauchemar.»

Romuald Ponzoni (Le Républicain Lorrain)