Selon les élus longlavillois de l’opposition, le conseil municipal tenu mardi en pleine avenue du Luxembourg relève de « la pure agitation ».
Pas la peine de les chercher sur les photos prises mardi dans l’avenue du Luxembourg à Longlaville. Véronique Furgaut, Christophe Gillet, Roger Corbellotti et Hamdi Toudma n’ont volontairement pas participé au conseil municipal extraordinaire tenu sur la voie publique. Les quatre membres de l’opposition municipale étaient en désaccord avec la méthode employée par le maire Duriez.
Sur une autre voie
« C’est de l’agitation et l’agitation n’apportera pas la solution , enchérit Roger Corbellotti. La circulation des poids lourds et la dangerosité de l’avenue du Luxembourg sont des sujets importants. Il faut les aborder dans la concertation avec l’ensemble des partenaires français, belges et luxembourgeois. Il ne faut surtout pas prendre les gens en otages, comme ça a été le cas mardi. »
Maire de la commune durant les trois précédents mandats, Roger Corbellotti est formel : « J’avais pour habitude de rencontrer le bourgmestre de Pétange une à deux fois par an. Des projets luxembourgeois de création de voies de délestage existent. Il est nécessaire de reprendre les discussions qui ont été arrêtées après les élections municipales de 2014. »
Véronique Furgaut est sur la même longueur : « La plupart des élus qui ont bloqué la circulation mardi travaillent au Luxembourg. Ils en acceptent les avantages. Il faut aussi qu’ils prennent en compte les inconvénients et qu’ils se mettent à travailler intelligemment avec les autorités belges et luxembourgeoises. »
« Et après ? »
Hamdi Toudma va plus loin : « La prise de l’arrêté interdisant la circulation des camions dans l’avenue du Luxembourg, en 2014, était un coup de pub. Il n’a rien réglé. Mardi, le maire en a fait de même avec une motion. Et après ? Quelles sont ses propositions concrètes ? » Au passage, l’élu pointe la dernière demande de la fameuse motion. À savoir : le déplacement des stations-service de Rodange. « C’est juste irréalisable. Et au nom de quoi la Ville de Longlaville peut-elle se permettre une telle ingérence ? »
Plus de doute, le débat sur la route du pétrole est loin d’être à sec.