Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’entreprise auvergnate de chimie verte Carbios a annoncé jeudi le lancement du projet de construction de sa première usine de biorecyclage du plastique de type PET à partir d’enzymes, présenté comme une première mondiale.
L’usine sera implantée à Longlaville, en Meurthe-et-Moselle, et « devrait créer environ 150 emplois directs et indirects à plein temps », selon un communiqué de Carbios.
L’entreprise ambitionne de pouvoir recycler, à partir de 2025, 50 000 tonnes de déchets PET par an, soit « l’équivalent de 2 milliards de bouteilles » en plastique.
Le projet représente un investissement de 50 millions d’euros pour les infrastructures du site, auxquels s’ajoutent 150 millions d’euros pour les équipements technologiques.
Carbios, dont le siège est à Clermont-Ferrand, a mis au point une technique permettant de recycler, à partir d’enzymes, les plastiques PET pour en produire de nouveaux, « de qualité équivalente au vierge », permettant un recyclage à l’infini. Cette technologie a été distinguée à la Une de la prestigieuse revue Nature.
Le projet bénéficie du soutien financier de Indorama Ventures, présenté comme le leader mondial de la production de PET recyclé pour les bouteilles, qui dispose déjà d’un site de production à Longlaville.
Le projet a également reçu un « fort soutien » de l’État et de la région Grand Est.
« Nous sommes très heureux que Carbios et Indorama Ventures aient choisi la France », a déclaré Bruno Le Maire, cité dans le communiqué.
« Ce projet représente un premier jalon important dans la construction de notre écosystème », a déclaré de son côté Jean Rottner, président LR de la région Grand Est, exprimant son « ambition de devenir un territoire leader de l’économie circulaire du PET ».
