La question soulevée par le maintien par Jean-Pierre Masseret de sa candidature dans le Grand Est sera examinée après les élections régionales mais la question de son exclusion éventuelle du PS n’est pas « dans les tuyaux », a-t-on précisé mercredi rue de Solférino.
« Il n’y a pas de procédure d’exclusion dans les tuyaux. Il y a une question qui forcément se pose mais il ne serait pas raisonnable d’en débattre à chaud entre les deux tours » des élections régionales, a déclaré Corinne Narassiguin, porte-parole du PS.
Il s’agit d’une « question d’interprétation des statuts du parti qu’il conviendra mieux d’examiner calmement après les élections », avait déclaré auparavant la porte-parole, en soulignant que les socialistes étaient « concentrés sur nos campagnes dans chaque région ».
Jean-Pierre Masseret a décidé de se maintenir au second tour des régionales dans le Grand Est malgré les consignes du Parti socialiste. Celui ci a retiré mardi soir son investiture à la liste qu’il conduit, en l’appelant à prendre ses responsabilités. « Il n’y a pas de précédent pour l’application des statuts (du parti) pour ce cas de figure », a souligné mercredi Corinne Narassiguin.
« Les statuts, a-t-elle expliqué, disent que l’exclusion est automatique en cas de candidature dissidente, mais cela est entendu comme candidature dissidente face à une autre candidature PS ».
« Là, a-t-elle encore précisé, il s’agit d’une forme différente de dissidence, puisque le PS n’investit pas de liste mais appelle à voter pour la liste de droite, sur décision unanime du BN ».
Le secrétaire national du PS aux élections, Christophe Borgel, avait affirmé mardi en début de soirée que 91 des 170 colistiers socialistes de Jean-Pierre Masseret avaient déclaré qu’ils souhaitaient se retirer de la liste, mais seules 71 rétractations (sur un total de 189 colistiers tous partis confondus) ont été enregistrées en bonne et due forme à la préfecture avant le délai légal, a précisé Anne-Pernelle Richardot, tête de liste dans le Bas-Rhin.
Il aurait fallu que la majorité absolue des candidats de la liste se rétracte, soit 95 personnes, pour que la liste Masseret soit annulée. Interrogé mercredi sur BFMTV/RMC sur une éventuelle exclusion de Jean-Pierre Masseret du PS, le Premier ministre, Manuel Valls, avait répondu que cette question relevait du Parti socialiste.
Jean-Pierre Masseret a défendu encore mercredi sa décision sur France Info. « Il ne s’agit pas de s’accrocher à un poste, il ne s’agit pas de s’accrocher à une candidature (…) Il s’agit simplement de permettre aux électeurs, aux électrices de gauche, écologistes, etc., d’avoir le choix ».
AFP