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Les sols alsaciens toujours contaminés par Tchernobyl


L'Alsace faisait partie des zones les plus touchées en France par le nuage radioactif venu d'Ukraine. (Photo illustration AFP)

Près de 29 ans après la catastrophe de Tchernobyl, la contamination radioactive des sols persiste en Alsace, quoique en baisse par rapport aux années 1990, selon une nouvelle étude de la Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité (Criirad).

L’Alsace faisait partie des zones les plus touchées en France par le nuage radioactif venu d’Ukraine, tout comme la Corse, les Alpes-de-Haute-Provence, ou le Jura, rappelle la Criirad dans son dernier rapport.

Sur les sols en milieu ouvert non cultivé analysés en octobre dernier dans six communes alsaciennes, « on observe globalement une diminution de la contamination » par rapport aux résultats obtenus dans ces mêmes stations lors des études précédentes conduites par la Criirad en 1990-91 et 1998, note le rapport. « Toutefois, la diminution de l’activité semble à présent dominée par la décroissance radioactive du césium 137 alors qu’elle avait été beaucoup plus rapide » dans les années 1990 en raison du transfert progressif à la flore, à la faune et aux nappes phréatiques, ajoute l’étude.

Près de la moitié environ du césium 137 qui s’était échappé de Tchernobyl a disparu du sol en Alsace, mais il faudra encore attendre trois siècles pour que l’activité initialement déposée soit divisée par mille, prédit la Criirad. La Criirad a déploré que seulement six communes alsaciennes, une du Bas-Rhin (Erstein, près de Strasbourg) et cinq du Haut-Rhin (Aubure, Breitenbach, Durmenach, Kruth et Wolfgantzen), aient accepté des prélèvements sur leurs sols, alors qu’elles étaient 28 en 1998 et 66 en 1987-1988.

De même, le conseil régional et les deux conseils généraux n’ont pas contribué financièrement à la dernière étude. Le rapport complet de la Criirad est consultable sur le site de l’association haut-rhinoise Les Enfants de Tchernobyl, qui l’a commandé et en grande partie financé.

AFP