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Les principal dealer des rave partys du Grand Est arrêté


Les produits saisis par les policiers de Thionville auraient permis d'alimenter durant plusieurs semaines le trafic spécifique aux rave partys. (Photo : DR)

Le principal dealer des rave partys du Grand Est a été arrêté par la police thionvilloise.

Les policiers de l’antidrogue de Thionville sont allés dans les Vosges chercher un Messin présenté comme le principal fournisseur des dealers des raves party du Grand Est. Il détenait un joli stock d’amphétamine, d’ecstasy et de LSD.

Un jeune homme présenté comme celui qui fournissait «tous les dealers des rave partys dans le Grand Est» a été interpellé dans les Vosges avec une importante quantité de drogue par les policiers du groupe antidrogue de Thionville. Ce Messin, âgé de 27 ans, s’était réfugié chez des amis habitant un petit village vosgien pour tenter de disparaître des écrans radars, alors qu’il se savait probablement recherché depuis février dernier.

Les enquêteurs se sont mis sur sa piste après une interpellation fortuite de deux hommes lors d’un contrôle routier en février à Algrange. Les policiers avaient découvert dans leurs logements, à Florange et Montois-la-Montagne, 900 cachets d’ecstasy, 125 buvards de LSD, des champignons hallucinogènes et 4 700 euros en espèces.

Ces drogues étant quasi exclusivement utilisées par la communauté fermée des raveurs et des clubbeurs, les policiers ont donc poursuivi leurs investigations pour identifier le fournisseur. Plusieurs mois d’enquête ont été nécessaires pour réussir à localiser l’intéressé qui s’était mis au vert, tout en continuant ses activités. Les policiers ont donc fini par se déplacer dans les Vosges pour aller le cueillir. Ils s’attendaient à trouver des produits stupéfiants sur place et ils ont été servis.

Produits synthétisés aux Pays-Bas

Lors de la perquisition, ils ont mis la main sur un stock conséquent qui aurait permis d’alimenter le réseau des revendeurs durant tout ou partie de l’été, soit 380 g de kétamine, trois kg d’amphétamine et quelque 1 500 cachets d’ecstasy, plus de la résine et de l’herbe de cannabis, des graines de cannabis, ainsi qu’un produit assez rare contenu dans une fiole : du LSD liquide. Ils ont en outre saisi une somme de 4 600 euros en petites coupures et une voiture Audi A3 utilisée par le trafiquant.

Sachant que la kétamine est monnayée 40 euros/g lors des rave partys, contre dix euros/g pour les amphétamines et dix euros pièce le cachet d’ecstasy, les policiers estiment l’ensemble d’une valeur de 70 000 euros. L’homme, déjà connu de la justice pour des faits similaires, vivait depuis au moins deux ans exclusivement de son trafic, en écoulant de la marchandise en provenance des Pays-Bas où des chimistes réussissent à produire des drogues de synthèse qui alimentent ensuite le marché européen.

La kétamine en poudre, de même que les amphétamines s’ingèrent par le nez. C’est un anesthésiant qui modifie la perception sensorielle, hallucinatoire ou euphorisant. Les cachets d’ecstasy colorés sont confectionnés en forme de petits trèfles, de rose ou à l’effigie d’une marque de bière. Cette substance réputée festive, de la famille des amphétamines, est un stimulant qui exacerbe les sensations tactiles, alors que le LSD est un puissant hallucinogène, élaboré à partir de champignons ou de plantes.

Ramené vers Thionville, le Messin doit être présenté devant la justice, en comparution immédiate, au tribunal correctionnel de Thionville.

Olivier Simon (Le Républicain Lorrain)

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