Les Jeunes Agriculteurs de Moselle ont mené une action d’aveuglement de radars de vitesse dans la nuit de mardi à mercredi, à travers le département. Objectif : marquer leur colère face à des conditions qui se détériorent et un sentiment d’abandon. Et les JA préviennent, ces radars mis hors-jeu pourraient bien n’être que le «premier acte».
Huit mois plus tard, ils repassent à l’action. Dans la nuit de mardi à mercredi 23 octobre, les Jeunes Agriculteurs de Moselle ont décidé de taper du poing sur la table, reprenant des méthodes employées en début d’année, lors de la grande mobilisation nationale de la profession.
«Nous ne dégradons pas»
À Herny, Grostenquin, Hellimer, Hommarting ou Kœnigsmacker, des radars de vitesse ont été rendus inopérants. Au Pays de Bitche, le syndicat revendique avoir rendu aveugles tous les appareils, mobiles ou tourelles. «Nous avons utilisé des pneus ou des sacs. Pas de peinture ou de bombes à graffiti, indique Nicolas Demmerlé , secrétaire pour le secteur. Nous ne dégradons pas, ce n’est pas nécessaire pour passer notre message».
Déception
Le message, justement, n’a pas beaucoup évolué depuis les mobilisations du premier trimestre 2024. «Le gouvernement n’a toujours pas tiré les leçons de ces actions, déplorent les JA mosellans dans un communiqué. Malgré les promesses, la situation de l’agriculture française continue de se dégrader.»
«La pression économique et environnementale s’accentue, et le peu de moyens mis en place est absolument insuffisant. Les agriculteurs se sentent abandonnés», poursuivent-ils. «Il y a eu des petites améliorations mais qui ne sont pas à la hauteur de ce qu’on attendait», abonde Nicolas Demmerlé.
«Premier acte» d’une série
Les actions de la nuit de mardi à mercredi constituent un «premier acte» d’une série. «Celles-ci se feront crescendo jusqu’à une mobilisation d’ampleur qui durera aussi longtemps que nécessaire», promettent les JA en conclusion.
Florian Chambon
(Le Républicain Lorrain)