La centrale de Cattenom a été le lieu d’un exercice de la Force d’action rapide du nucléaire (Farn), mercredi. Ces agents, type « forces spéciales », s’entraînent à intervenir en moins de 24 heures en cas de grave accident nucléaire.
« Une violente tempête a provoqué de lourds dégâts sur les lignes électriques, entraînant la perte des sources électriques externes des quatre unités de production de Cattenom. Les routes d’accès au site sont encombrées et les équipes d’astreinte sont dans l’incapacité immédiate de se rendre sur place. » Tel est le scénario catastrophe imaginé par la Farn, lors de cet exercice qui s’est déroulé mercredi.
A partir de là, ces agents spéciaux ont moins de 24 heures chrono pour désamorcer une situation de crise. Il leur faut également gérer les importants moyens de secours engagés, comme ils doivent « aider les services locaux à dégager les voies d’accès au site et procéder à la réalimentation en air, en eau et en électricité des unités de production ».
Une première sur le site mosellan
Une soixantaine d’équipiers de la Farn a monté son camp de base sur le site mosellan depuis le 7 décembre pour une durée de cinq jours, afin de préparer et mener à bien cette mission de sûreté nucléaire. La première du genre à Cattenom.
Le dispositif a été mis en place par EDF, au lendemain de l’accident de Fukushima. L’exploitant français a constitué son réseau mobilisant 300 de ses collaborateurs (conduite des installations, maintenance, logistique, radioprotection…). Quatre bases régionales ont été établies (centrales de Civaux, Dampierre, Bugey et Paluel) pour permettre de former des équipes opérationnelles en à peine 1h.
Le Quotidien/A.P