Le projet d’implantation d’un parc éolien à proximité de quelques communes nord-mosellanes entre dans sa phase de consultation transfrontalière. Côté français, les élus espèrent une modification de ces installations, jugées trop imposantes et proches des habitations.
À une vingtaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Cattenom, un projet d’implantation de cinq éoliennes à la frontière luxembourgeoise pose question depuis quelques années côté français. En 2020, c’est la commune de Burmerange-Schengen qui avait missionné une société pour envisager l’installation d’une telle source d’énergie censée produire une puissance d’un peu plus de 7 MW, dans un contexte où le Grand-Duché entend faire bondir la part d’éolien dans sa production nationale.
Seulement voilà, au terme du processus incluant l’identification d’une zone à potentiel et la demande d’autorisation d’exploitation, les élus du Nord mosellan se sont rendu compte du scénario qui devrait se jouer à 1,2 km des premières habitations du village de Beyren-lès-Sierck, au nord de Thionville.
Peser dans la balance des négociations
En dépit des observations lancées depuis le Nord mosellan depuis 2024 à son voisin, les deux éoliennes les plus proches mesureront bel et bien 266 mètres de haut (la tout Eiffel culmine à 300 mètres). Du coup, le sentiment de n’être pas entendu prédomine côté français, malgré les interrogations sur l’impact environnemental couchées sur papier.
Une course effrénée pour peser dans la balance des négociations s’est alors engagée, avec l’espoir pour les élus d’être soutenus, notamment par la préfecture et la Région Grand Est. Pour l’heure, rien ne permet véritablement de penser que les velléités grand-ducales pourraient être compromises, même si en Moselle, on espère un déplacement de ces deux éoliennes.
À vrai dire, le combat semble même quasiment perdu, anticipent certains élus. Entre le Luxembourg et le Nord mosellan, pour certaines thématiques, en particulier celles relevant de l’énergie, il y a de l’électricité dans l’air. Le courant ne semble pas vraiment passer.
E. C.
(Le Républicain lorrain)