L’espace santé dédié aux cures thermales de Nancy a ouvert lundi, avec deux mois de retard par rapport aux prévisions en raison d’une eau initialement non conforme, liée à la livraison tardive d’une partie des installations.
Cet espace du complexe Nancy Thermal doté d’un bassin multifonctions, d’un bassin de mobilisation, d’un couloir de marche dans l’eau, d’un espace de repos et de plus de 70 cabines de soin, devait initialement ouvrir ses portes aux curistes le 15 mai dernier.
Lundi, 115 curistes étaient présents pour débuter 20 jours de cure, dont 18 de soins, a indiqué Bernard Riac, PDG de Valvital, l’exploitant du site. « C’est un gros soulagement. Maintenant, toute la mécanique est en place et en marche », s’est réjoui François Werner, 1er vice-président de la métropole du Grand Nancy en charge de l’Attractivité, du développement économique et du tourisme.
Quelque 2 800 curistes sont déjà inscrits pour la saison thermale, « ce qui laisse espérer un chiffre qui devrait dépasser les 3 000 », conformément aux objectifs. Bernard Riac estime que 5 000 à 6 000 personnes pourraient fréquenter l’établissement en 2024, où la saison débutera en mars.
« Un tourisme de différente nature »
Le retard pourrait finalement « ne pas avoir d’effet considérable » sur la fréquentation de l’établissement, a espéré François Werner. La majorité des personnes affectées par les retards d’ouverture ont choisi de reprogrammer leur soin, plutôt que de l’annuler et d’en obtenir le remboursement.
Pour cette première année, la proportion de curistes régionaux est plus forte. Mais à terme, la métropole estime que le tourisme lié au bien-être et aux cures pourrait représenter 300 000 nuitées supplémentaires à Nancy, soit une augmentation de 20 % des nuitées touristiques. Valvital, deuxième du secteur en France, va également lancer des campagnes de communication pour faire connaître le centre à un public venant d’autres horizons.
« Ce sera aussi un tourisme de différente nature, avec des personnes qui vont rester plus longtemps », a précisé François Werner. Secteur clé de l’économie locale, le tourisme constitue une priorité pour le plan de relance et de développement économique de la métropole du Grand Nancy.
La découverte d’une source d’eau chaude au début du XXe siècle avait motivé l’ouverture d’un premier établissement de cure à Nancy, mais l’édifice était resté inachevé après la Grande Guerre. Le nouvel ensemble constitue la sixième station thermale de Lorraine, rejoignant les cinq établissements historiques des Vosges (Plombières-les-Bains, Bains-les-Bains, Contrexéville, Vittel) ainsi qu’Amnéville en Moselle.