Déterminé à mettre fin à ses jours, un Belge diffuse des messages inquiétants sur les réseaux sociaux. Leur contenu très sombre remonte jusqu’à Interpol, passe par la police judiciaire et est capté par l’unité autoroutière Alsace-Lorraine. Un équipage le repère sur l’aire de Saint-Rémy près de Woippy et lui sauve la vie.
Ce Bruxellois broie du noir au point d’en finir une bonne fois pour toutes. Ce 11 février, il partage son projet sur les réseaux sociaux et ses mots attirent l’attention au point que même Interpol en est informée, vraisemblablement par des proches du désespéré.
L’organisation internationale transmet, la police judiciaire de Strasbourg (qui a d’ailleurs une antenne à Metz) relaie les informations qui tombent, entre autres unités de police, dans les oreilles de l’unité autoroutières Lorraine-Alsace.
Transporté vers les urgences de Mercy
Une de ses patrouilles tourne sur l’A31 et fait un crochet par l’aire de Saint-Rémy près de Woippy. Bonne idée. L’équipage y retrouve une voiture correspondant au signalement en fin d’après-midi. Il s’agit non seulement du bon véhicule, mais le conducteur s’y est enfermé pour s’y donner la mort.
Les policiers voient qu’il s’est déjà tailladé les poignets et qu’il est en train de s’étrangler avec le cordon d’un chargeur de téléphone accroché à un appuie-tête. Ils cassent la vitre pour ouvrir la portière, défaire le lien et extraire l’automobiliste auquel ils passent les menottes. La méthode n’a rien à voir avec une interpellation.
L’entrave est simplement posée pour empêcher le malheureux, toujours aussi déterminé, de commettre tout nouveau geste funeste jusqu’à l’arrivée des secours. Pris en charge par les pompiers qui lui délivrent les premiers soins, le Bruxellois est transporté vers les urgences de Mercy, en direction desquelles sa famille a pris la route dans la soirée.
(Frédéric Clausse – Le Républicain Lorrain)